Après sa défaite contre Mardy Fish en demi‐finale du tournoi d’Atlanta (7–6(5), 6–3), Andy Roddick reste sur une série de contre‐performances depuis sa finale à Indian Wells et son titre à Miami en mars dernier.
En empochant en mars un succès solide à Miami face à un Thomas Berdych en verve, Andy Roddick finissait la première partie de la saison sur dur avec confiance avant la transition sur terre battue. Mais quand la plupart des joueurs programment un ou deux tournois de préparation à Roland Garros dans leur calendrier, l’Américain a préféré se préparer dans son coin et arriver à Paris sans match officiel sur ocre dans les jambes. Si la terre battue n’a jamais été la surface de prédilection de l’Américain, son revers en trois sets secs, au troisième tour du Grand Chelem parisien contre Teymuraz Gabashvili (GEO, n°144) a quelque peu surpris et agacé le Texan. En prenant notamment pour excuse les conditions de jeu très lentes du court Suzanne Lenglen, Roddick n’a pas montré son meilleur jour porte d’Auteuil.
Vite oublié cet accroc parisien, c’est vers le gazon londonien que Roddick se tournait alors avec comme première étape le Queen’s avant la grand messe de Wimbledon. Le Queen’s, un tournoi cher à l’Américain qui l’a remporté à quatre reprises en 2003, 2004, 2005, et 2007. Mais là encore, A‑Rod se fait surprendre, dès son deuxième match, face à l’Israélien Dudi Sela alors n°63. Mais cette fois‐ci, c’est avec philosophie qu’il avait décidé de prendre cette défaite : « Il a très bien joué, le crédit lui revient. Il avait un plan de jeu et l’a bien exécuté. J’aurais pu faire quelques petites choses différemment mais j’ai joué plus mal ici avant et gagné le tournoi. Je ne suis pas inquiet sur la manière dont je joue sur gazon, j’aurais juste voulu quelques matches en plus. Mais je me sens toujours bien, et je ne vais pas me mettre en mode panique. »
Pourtant, Roddick allait essuyer une nouvelle contre‐performance à Wimbledon. Arrivé confiant après son épique finale de 2009 contre Roger Federer, A‑Rod nourrissait de grands espoirs, mais c’était sans compter sur la surprise du tournoi, Yen‐Hsun Lu (TAP, n°82). A l’arrachée (9–7 au cinquième) l’Américain s’incline et même s’il reconnaît la qualité de jeu de son surprenant adversaire, il s’agace quelque peu en conférence de presse : « Bien sûr que je vais être dévasté quand je vais me réveiller demain. Si vous êtes viré de votre travail, vous ne vous réveillerez sûrement pas le jour d’après dans une très bonne humeur. Voyons, vous valez mieux que ces questions‐là ! »
Victime d’un autre homme en forme à Atlanta en la personne de Mardy Fish, Andy Roddick garde en point de mire l’US Open où il a la possibilité de prendre un maximum de points vu qu’il avait perdu dès le troisième tour en 2009. Une fin de saison 2009 en demi‐teinte, il n’a donc que peu de points à défendre d’ici la fin de l’année, hormis sa demi‐finale à Montréal. Une bonne occasion donc de se reprendre et de regagner ses quelques places perdues au classement : 5e l’an passé à la même date, il pointe à la 9e place aujourd’hui avec un David Ferrer à seulement 15 points de lui et Jo‐Wilfried Tsonga à 35 points…
Publié le dimanche 25 juillet 2010 à 12:55