Jean‐Louis Haillet, co‐directeur du Masters France a dressé le bilan de la deuxième édition de l’évènement. Un bilan qu’il admet « négatif » sur le plan sportif notamment.
Jean‐Louis Haillet : « Il y a beaucoup de déception. On n’a pas été gâté par la chance cette année. L’édition s’annonçait fantastique avec plusieurs des meilleurs joueurs français (Tsonga, Monfils…). On pensait vraiment qu’on transformerait l’essai de la première édition. Mais le fait de perdre les numéros 1, 2 et 3 tricolores, ça fait mal.
Gaël (Monfils) voulait venir faire une conférence de presse pour expliquer les raisons de son forfait. Je lui ai dit que ce n’était pas la peine, et je voudrais préciser qu’il est vraiment blessé. Il a un gros souci au niveau des ischio‐jambiers et selon ses proches, il y aurait 50% de « chances » qu’il ne soit pas présent à l’Open d’Australie. Jo (Tsonga) n’est pas bien non plus, il a une douleur au dos plus un souci au poignet qu’il traîne depuis Shanghai. Et puis Jérémy Chardy qui pouvait sauver le tournoi s’est blessé au dos ainsi que Paul‐Henri Mathieu qui a dû jeter l’éponge suite à une blessure au genou gauche.
Notre évènement a pris l’eau cette année, le bilan sportif est négatif, je ne suis pas du genre à me voiler la face. Mais je ne suis pas non plus du style à laisser tomber. Je vais me battre pour qu’il y ait une édition 2010. Cela ne va pas être facile. Je sais que ce sera notamment délicat au niveau des partenaires. Mais moi, je crois en ce tournoi. La formule est bonne avec des matches de poule qui permettent au public de voir tous les joueurs dès le premier jour. Et puis on ne sera pas noir tous les ans. Je sais que je serai soutenu par la mairie de Toulouse, les joueurs, la ligue Midi‐Pyrénées. Et je vous assure que je vais me battre. J’espère juste que la Fédération (Française de Tennis) ne vas pas nous fermer les portes.
Il y a un échec sportif, on n’y peut rien. Maintenant, toutes les pistes vont être mises sur la table pour trouver des solutions. On pourrait notamment faire en sorte que même les joueurs engagés blessés, ne pouvant donc pas jouer, soient obligés d’être présents comme c’est le cas sur l’ATP Tour. Cela permettrait aux partenaires d’avoir ne serait‐ce qu’une petite garantie de présence du joueur. On pourrait également changer la programmation, attaquer les matches à 17 heures pas exemple. La formule du super tie‐break en guise de 3ème set est à mon avis idéale. On n’est pas là pour épuiser les joueurs qui en plus ne sont qu’à 80% de leur préparation physique. Il y aurait aussi la solution de greffer une exhibition féminine pour attirer plus de monde. Bref il y a beaucoup de pistes à explorer.
Je voudrais faire une réunion avec les joueurs dès février, à l’Open 13 par exemple. On ferait une conférence de presse où les joueurs viendraient à mes côtés discuter de cet évènement qu’est le Masters France. Dans tous les cas, comptez sur moi pour essayer de faire perdurer cet évènement.
Publié le dimanche 20 décembre 2009 à 15:07