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Del Potro, rien ne va plus…

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Juan Martin Del Potro ne s’en sort plus. A Dubaï, l’Argentin a dû aban­donner au premier tour, face à Somdev Devvarman. La faute à ce poignet gauche toujours douloureux…

Juan Martin Del Potro, la tête dans la serviette. Il essuie quelques larmes. Se lève et sort du court pour se faire soigner. Avant de revenir une minute plus tard pour serrer la main de son adver­saire. Il aban­donne. C’est un bien compliqué moment qu’a vécu l’Argentin aujourd’hui, à Dubaï. Opposé à Somdev Devvarman, il avait un premier tour large­ment à sa portée. S’il a semblé tout de suite au‐dessus de son adver­saire, plutôt à l’aise sur son service et capable de faire la diffé­rence à tout moment avec des coups droits à 150 km/h, Del Potro n’a pas réussi à tenir le break acquis dans un premier temps. Surtout, il est apparu en diffi­culté systé­ma­tique côté revers. Oui, ce fameux revers. Et ce problème au poignet gauche qui l’han­di­cape depuis la saison 2012. Manifestement, la douleur est toujours là et l’empêche de frapper de ce côté, l’in­ci­tant à ne renvoyer que des chops mollas­sons. Devvarman a senti la faiblesse, insis­tant sur ce point défi­cient ; Juan Martin est parti à la faute. Après une heure de jeu, le numéro cinq mondial concède le premier set à son adver­saire, 7–6(3).

Incapable de frapper ses revers…

Et aban­donne. Il ne lui a pas fallu long­temps dans les vestiaires pour savoir qu’il était inutile de conti­nuer. A Rotterdam, déjà, lors de sa défaite face à Ernests Gulbis, il confiait sa « frus­tra­tion ». « Quand tu veux finir un point et que tu veux frapper fort pour faire mal, mais que tu es obligé de jouer slicé, ce n’est pas facile. Mais c’est comme ça, j’ai joué ainsi sur le circuit depuis un mois et je dois m’y faire. Si la douleur s’en va, alors je pour­rais rejouer mes revers avec force. » La douleur ne s’en est pas allée et le voici à nouveau à l’arrêt. Peut‐être doit‐il envi­sager de prendre du recul, s’ar­rêter le temps qu’il faut et ne revenir qu’une fois guéri ? Plus facile à dire qu’à faire, surtout au début d’une saison qui le voyait partir avec de grands espoirs ; surtout pour un joueur qui a déjà vécu une terrible absence en 2010 pour soigner son autre poignet. « Cela va être une année très inté­res­sante, avec de gros chal­lenges », se réjouissait‐il début janvier. « Je suis impa­tient. Je vais essayer de rentrer dans le top 3, c’est l’un de mes grands objec­tifs. » Si proche de lui que soit cet objectif, une seule chose est sûre : à l’heure actuelle, le cinquième joueur mondial est otage de son physique. Il le rappe­lait avant la rencontre : « Tout dépend de mon poignet, j’ai perdu pas mal de muscle, de confiance et de mouve­ments… J’ai tout perdu et j’ai juste besoin de temps pour récu­pérer à nouveau. » Espérons que ce ne soit qu’une ques­tion de temps, oui.