La première édition du tournoi de Shanghaï en tant que Masters 1000 n’aura pas connu le succès tant attendu comme le fait remarquer l’un de nos confrères de L’Equipe.
Malgré la splendeur du stade, doté d’installations enviées par bien d’autres tournois, les tribunes restent vides. Alors, quelle est l’erreur ? Quelle peut être la raison de ce dépeuplement chinois lorsque les joueurs ou les entraîneurs eux même ne trouvent pas la réponse ? « Niveau espace, niveau confort, à part Montréal et, à un degré moindre, Indian Wells, personne ne fait le poids » déclare Thierry Tulasne alors que Gilles Simon ne comprends toujours pas. « C’est étrange. Je ne m’attendais pas à ça. L’an dernier, pour la Masters, c’était plein tous les jours. »
Oui mais voilà, l’an dernier, à l’occasion de la Masters Cup, Shanghaï pouvait se vanter d’accueillir les huit meilleurs joueurs du monde. Cette année, les choses ont changé.
Le public, « habitué à ne voir que la crème de la crème » comme le précise Michael Luevano, directeur du tournoi, semble bouder notamment à cause des nombreux abandons et forfaits, notamment celui du numéro un mondial, Roger Federer. « Le forfait de Federer a joué contre nous. Ici, il est LA star ».
Mais les problèmes ne s’arrêtent pas là. Outre le fait que les chinois ne peuvent pas prendre un après midi de congé pour voir du sport, le Qizhong Stadium subit également les conséquences de la distance. « Le stade est assez loin de la ville (normalement trois quarts d’heure de route). Nous devons réfléchir à notre marketing et réfléchir à comment amener les gens ici plus commodément ».
Mais le vrai problème ne viendrait‐il tout simplement pas du fait que le tennis n’est pas encore un sport populaire en Chine ? D’après Monsieur Luevano, « il existe ici une base de fans très large ». Mais les idoles sont surtout Federer, Nadal et Djokovic. Si l’un d’eux vient à manquer…
Publié le samedi 17 octobre 2009 à 16:50