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Federer : « Tout a été très positif »

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Absent depuis dix semaines, Roger Federer a réussi son retour à la compé­ti­tion en domi­nant Guillermo Garcia‐Lopez (6−3 6–4). En confé­rence de presse, le Suisse n’a pas caché son plaisir de rejouer au tennis tout en expli­quant sa phase de reprise.

Etes‐vous satis­fait de votre retour à la compétition ?

« Je dois dire que je suis rassuré. Je ressors de ce match soulagé. Je suis content d’être de nouveau sur le terrain, de jouer devant du public, ça fait du bien ! Dès l’échauffement, l’ambiance était diffé­rente. Quand je me suis entraîné ces dix derniers jours, le stade était forcé­ment vide et calme. L’atmosphère est diffé­rente quand tu rates un coup droit. La tension change. Maintenant, je suis satis­fait de ma perfor­mance. Et surtout, le genou a tenu. Tout a été très positif pour moi. »

Avez‐eu peur pendant cette période ?

« Le plus diffi­cile a été pour moi l’heure qui a suivie mon opéra­tion. Quand je me suis réveillé, j’avais l’impression que ce n’était plus mon genou. J’arrivais à peine à bouger les orteils. J’avais un peu mal. J’ai eu vite peur pour la suite… C’est à cet instant que tu te rends compte que tu as besoin d’être au maximum de tes capa­cités pour être joueur profes­sionnel. Mon père et Seve (Lüthi) sont venus me voir à l’hôpital, alors forcé­ment j’ai retrouvé le sourire. Deux jours plus tard, j’ai eu une réunion avec mon équipe pour voir comment on allait atta­quer la réédu­ca­tion : le fitness, le tennis, les tour­nois à choisir… J’ai parlé avec le docteur pour avoir son avis. À partir de ce moment, tout allait mieux. Je rede­ve­nais positif car je savais que l’on avait un plan. »

Vous n’aviez jamais eu d’anesthésie géné­rale auparavant ?

« J’ai eu une anes­thésie locale unique­ment pour les dents de sagesse (rires) ! Donc oui, j’ai eu peur. Je pensais faire ma carrière sans opéra­tion. Avec du recul, je suis plutôt content de voir comment la bles­sure est arrivée. Je ne me suis pas déchiré le ménisque en jouant. Les consé­quences auraient été peut‐être plus importantes. »

A l’image d’un joueur de foot, avez‐vous besoin de faire certains gestes pour vous rassurer ?

« Non, car je n’avais pas vrai­ment peur car j’avais bien forcé avec Pierre à l’entraînement physique, puis Seve (Lüthi) et Ivan (Ljubicic) au tennis. Tous m’ont dit que j’étais guéri et que je pouvais me lâcher à fond. Si une peur reste, elle vient unique­ment de moi car je n’ai plus aucune douleur. Je peux être à fond. Cela me rassure énor­mé­ment. Au début, il était inté­res­sant de voir l’ap­pré­hen­sion avec les béquilles, puis les premiers jours sans… Tout ça constitue un pas en avant. Finalement, c’est comme un enfant. Quand tu n’as plus les béquilles, tu peux reprendre la course, puis ensuite sauter, bouger plus vite… À chaque fois que je faisais quelque chose pour la première fois, je voyais que ça allait mieux. Cela m’apportait de la confiance. Finalement, la reprise a été cres­cendo. J’ai aimé cette période de la rééducation. »

De votre envoyé spécial à Monte‐Carlo