Cette fois, c’est terminé. Battu par Vasek Pospisil (6−3, 6–4) au deuxième tour des qualifications du Rolex Paris Masters, Paul‐Henri Mathieu a terminé sa carrière professionnelle débutée en 1999. Clap de fin pour un joueur qui a toujours été aimé du public français.
Sur ses émotions après son dernier match…
« Après l’US Open, j’avais joué moins de tournois et donc pris conscience que c’était la fin. J’ai eu le temps de m’y préparer, d’y penser depuis un certain temps. Après Roland Garros, qui a toujours été le moteur de ma carrière, j’ai eu le temps de réaliser tout ça, de me rendre compte petit à petit que ça va être la fin. Pour être tout à fait honnête, j’étais un peu moins dans mon match aujourd’hui (lire ce dimanche). Je ne sais pas trop pourquoi, j’étais moins dans l’instant présent. Je m’étais dit que c’était peut‐être le dernier match et j’arrivais moins à me concentrer. »
Sur l’après-carrière…
« J’ai besoin de prendre du recul et de faire les choses méthodiquement. Je me suis programmé à être joueur de tennis et j’en ai fait mon métier. J’ai conditionné et orchestré mes journées par rapport à mon sport depuis 25 ans. Il faut que je déprogramme tout ça (sourire) et que je me pose un petit peu, savoir ce que j’ai envie de faire. Je vais garder un pied dans le milieu, car c’est ma passion depuis tout petit. J’aime ça ! Même si j’ai eu des moments difficiles, je ne suis pas du tout dégoûté de mon sport. »
Sur la possibilité de le voir devenir coach…
« Entraîner un mec, c’est assez complexe. Si on veut le faire à temps plein, il faut repartir et voyager et c’est quelque chose qui est impossible pour moi car j’ai besoin de passer du temps en famille. Cela m’aurait plu de transmettre, mais à très court terme, non. Donner des conseils ponctuellement, si on me le demande, je le ferai avec plaisir. »
Sur une image à retenir de sa carrière…
« Retenir une image plus qu’une autre, à l’instant présent, c’est difficile. Il y a eu Roland Garros, la Coupe Davis, les Grands Chelems, les victoires en tournois. Il ne s’agit que de la finalité des choses, mais ce qui est important c’est le processus mis en place pour arriver à ce niveau. Ce cheminement me servira toujours. »
Paul‐Henri Mathieu n’a pas totalement terminé le tennis puisqu’il bénéficie d’une wild‐card pour disputer le double avec son ami Benoit Paire. Néanmoins, PHM revient sur l’appréhension de cette nouvelle vie…
De votre envoyé spécial à Bercy
Publié le dimanche 29 octobre 2017 à 16:45