Gaël Monfils est unique. Longtemps incertain, le Parisien a finalement décidé de jouer le BNP Paribas Masters. Absent des courts depuis sa demi‐finale perdue à Metz contre Joao Sousa, il signe une victoire contre ce même Portugais au POBP. Au prochain tour, il sera opposé à John Isner. En conférence de presse, La Monf explique que tout ça est anecdotique.
Pourquoi a t‑il joué finalement ?
« Honnêtement, même si j’avais dit que je ne jouerais pas pour les autres, j’ai plus joué pour les gens que pour moi. Ça fait bien longtemps que je sais que j’ai moins mal, que ça va. J’avais plus envie de ne pas jouer parce que je m’étais déjà rassuré. Là ça me rassure encore plus, j’ai eu trois jours d’entraînement. Je pense que j’ai joué plus par rapport aux discussions que j’ai eues que par moi‐même. C’était plus pour rassurer tout le monde. »
Quelles ont été ces discussions ?
« On a parlé avec Guy (Forget). C’est plus ça. Au final, je n’ai pas beaucoup d’entraînements. Ça va mieux, mais je force quand même pas mal. Cinq semaines sans rien faire et me retrouver là sur un gros terrain… Mais je m’en suis bien sorti. »
L’intérêt de ces discussions
« Je pense qu’il y a beaucoup de pression sur tout le monde. Il y en a beaucoup aussi sur l’intégrité physique. J’ai beau dire que je vais bien, les gens ont besoin de le voir et forcément c’est plus facile quand je mène 6–1 3–0. Il y a Guy (Forget) et un peu tout le monde (rires) ! Le résultat m’importait peu, c’était plus comment j’allais me comporter sur le terrain. »
Important de jouer avant la finale ?
« Je vais peut être faire un match, je vais peut être perdre demain. Ce qui est important, c’est la préparation. Forcément, 90% des joueurs ont besoin de matches, de repères, de bonnes sensations pour performer au plus niveau. Je fais parti des 10%, peut être même moins. J’ai juste besoin de me sentir bien et l’entraînement me suffit. La pression à Bercy ne sera pas du tout la même qu’à Lille. Alors avoir battu Sousa ou John Isner, c’est plus anecdotique. Le vrai travail débutera la semaine prochaine où on va jouer sur terre battue. La vraie pression va arriver. C’est à ce moment là qu’il faut être bien. Et puis on a une vraie chance dans l’équipe, et ça on en parle peu. Si on prend un groupe élargi, six joueurs, on est tous fort. il n’y a pas beaucoup d’équipes qui peuvent prétendre à ça. On joue tous top 30 minimum et ça, ça n’a pas de prix. On aura une grande qualité d’entraînement. On sera prêt. »
De votre envoyé spécial à Bercy
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Publié le mardi 28 octobre 2014 à 18:39