Djokovic sorti par Berdych !

Sacrée perfor­mance pour Tomas Berdych, à Rome ! Le Tchèque domine Novak Djokovic, 2–6 7–5 6–4, en 2h23. Pourtant, Djoko a dominé durant une manche et demie, mais il a progres­si­ve­ment perdu pied dans un match plein de rebondissement.

Tomas Berdych se décale sur son coup droit. Tout en puis­sance, il déborde Novak Djokovic, qui s’ar­rache et ramène la balle d’on sait trop où. Mais Berdych suit au filet et claque un premier smash. Djoko, en une glis­sade éton­nante, remet un coup impos­sible. Tomas lève les yeux, recule… frappe un deuxième smash. Et ça revient encore ! Nole réussit l’im­pen­sable et lui fait jouer un coup supplé­men­taire. Mais Berdych, mental d’acier, se place, respire un bon coup… et crucifie le Serbe d’une ultime frappe gagnante. Une situa­tion qu’on a vue et revue durant les deuxième et troi­sième set. Un point à l’image de la rencontre. Berdych a fait preuve d’une soli­dité mentale éton­nante à l’heure de s’of­frir le scalp de Novak Djokovic.

Pourtant, les choses étaient mal embar­quées. Le numéro un mondial rentre idéa­le­ment dans la rencontre. Agressif, il maîtrise un Berdych extrê­me­ment emprunté, qui commet faute sur faute. Le match fleure bon la fessée, Djoko breake et rebreake – il tape fort et voit mourir les balles de son adver­saires dans le filet. La première manche se conclut d’ailleurs sur une faute directe de Berdych. C’est une balade… et ça fait 6–2 ! Le début de deuxième manche suit la même logique. Djokovic continue de harceler son adver­saire avec des coups plus redou­tables les uns que les autres. Mais, au moment de conclure, il se relâche, endormi par les erreurs adverses. Berdych revient. Et en profite pour prendre quelques beaux points au Serbe – notam­ment ce superbe échange à 5–4 0–30, le hotshot de la journée. C’est le tour­nant du match. Il remporte le set 7–5 et égalise à une manche partout. L’ultime exer­cice se jouera au courage. Tomas Berdych ne baisse pas d’in­ten­sité, profite encore de sa dyna­mique du deuxième set et prend le dessus sur le Serbe. Son service est impec­cable. Il ne laisse aucune chance à Djokovic. 5–3. Avantage Berdych. Un ace vient mettre un terme à cette finale avant l’heure. Le Tchèque est vain­queur. Il vient de battre le numéro un mondial. 

Djokovic, déjà sorti par la petite porte à Madrid, renou­velle sa contre‐performance à Rome. Hormis son sacre à Monte‐Carlo, sa prépa­ra­tion sur terre est loin d’être rassu­rante à quelques jours du début de Roland Garros. Le pano­rama est un peu plus inquié­tant si on lui ajoute sa défaite en huitièmes à Miami. Plutôt court physi­que­ment – pour­tant son point fort -, Novak pose quelques inter­ro­ga­tions quant à sa capa­cité à être perfor­mant en cinq manches Porte d’Auteuil. Evidemment, le contexte d’un Grand Chelem est tout autre. Evidemment, il possède une avance plus que consé­quente au clas­se­ment. Evidemment, les vrais cham­pions ont la capa­cité de rebondir dans des périodes déli­cates. Il n’empêche… C’est éton­nant, après ses années 2011 et 2012. Le Serbe remet la planète tennis en ques­tion à l’heure où il appa­rais­sait comme l’un des deux favoris pour le Grand Chelem parisien. 

Quant à Tomas Berdych, lui, il endosse sans conteste le costume d’out­sider principal… 

Publié le vendredi 17 mai 2013 à 16:34