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Chardy trop irrégulier

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Un retour sur terre battue bien diffi­cile pour Jeremy Chardy. Après une hono­rable tournée sur gazon aux mois de juin et juillet, le Français a craqué en huitièmes de finale du tournoi de Stuttgart, 6–2 6–7 (1) 6–3. Face à un Michael Berrer offensif et élégant, Jeremy n’a pas trouvé les armes pour répondre au service de l’Allemand, entre autre. Décevant.

« Je l’ai conduit, je la veux désor­mais ! Je dois juste bien jouer, et donner le meilleur de moi‐même pour repartir avec cette sublime voiture ! » s’ex­pri­mait hier Jérémy Chardy à propos de la Mercedes‐Benz A45 AMG, cadeau destiné au vain­queur du tournoi. Et bien c’est raté pour le Français, éliminé d’en­trée à Stuttgart. 

La tactique de Michael Berrer a fina­le­ment bien fonc­tionné. Armé d’un service puis­sant et prati­quant un jeu offensif, l’Allemand a réussi à étouffer son adver­saire. Chardy craque face au réalisme quasi inso­lent de son adver­saire – deux balles de break rempor­tées sur deux jouées – et concède la première manche 6–2. A l’en­tame du second set, on sent un Jérémy plus solide et confiant dans ses coups. Grâce à six balles de break sauvés, le Français arrache un tie break. Sursaut d’or­gueil ? Le vain­queur du tournoi en 2009 n’est pas décidé à se faire éliminer d’en­trée. Il domine ce jeu décisif et l’emporte sept à un. Chardy a même plusieurs occa­sions de passer devant à l’en­tame du troi­sième set mais se retrouve toujours débordé par le service adverse, trop puis­sant, trop précis. Le Français manque par deux fois de réaliser le break. Et il le paye dans la foulée ! A 4–3 pour Berrer, Chardy se fait breaker sur une double faute. En face, l’Allemand n’a plus qu’a dérouler sur sa mise en jeu pour conclure sur un jeu blanc, 6–3… Notre Tricolore pourra s’en mordre les doigts.

Jérémy Chardy, 26ème mondial, possède certai­ne­ment les qualités, les qualités pour se hisser dans le top du tennis mondial – top 20, es‐tu trop loin ? Un gros service, un gros coup droit, des atouts qui pour­raient faire plier beau­coup d’ad­ver­saires. Mais, voilà, son problème, c’est l’ir­ré­gu­la­rité. Le Français n’ar­rive pas à enchaîner les bons matches. La preuve, après une bonne saison sur gazon, il déjoue et perd contre Berrer, 153ème mondial, qui avait obtenu une wild card pour parti­ciper au tournoi. Il faudra se reprendre pour la saison nord‐américaine sur dur qui approche à grand pas. Avec un troi­sième tour à l’US Open et un quart à Cincinnati en 2012, Chardy n’aura pas le droit au faux‐pas. Pour Berrer en revanche, la belle aven­ture continue. L’Allemand égale sa meilleure perfor­mance dans le tournoi en attei­gnant les quarts de finale. Une quali­fi­ca­tion en demies lui ferait gagner dix places au clas­se­ment. Allez, soyons fous ! S’il venait à remporter le titre à Stuttgart, Berrer retrou­ve­rait le top 100… Palier qu’il n’a plus franchi depuis octobre 2011 !