Roger Federer et Andy Murray s’affrontent pour le titre ce soir à Toronto. Leur dernière rencontre remonte à une autre finale, il y a 8 mois, à Melbourne. En état de grâce, le Suisse l’avait alors emporté en 3 sets secs. Parviendra‐t‐il à réitérer une telle performance tout à l’heure ?
Roger Federer vs Andy Murray, en voilà une affiche qu’elle est belle. Avec un Ecossais en net regain de forme et un Suisse qui retrouve des couleurs, la finale de ce soir est particulièrement alléchante. Tout autant alléchante qu’indécise d’ailleurs. Car si Federer a battu le Britannique lors de leurs 3 derniers affrontements, avec en point d’orgue la petite leçon infligée en finale de l’Open d’Australie, beaucoup de choses ont changé depuis Melbourne. Roger n’est plus numéro 1 mondial, a perdu sa couronne à Roland Garros ainsi qu’à Wimbledon et n’a plus gagné le moindre tournoi. Bien moins sûr de son tennis qu’en tout début de saison, le Suisse a néanmoins prouvé qu’il était sur la pente ascendante en ce mois d’août. Extrêmement offensif, plutôt vif et véloce et surtout particulièrement déterminé, le Suisse a sorti Berdych et Djokovic à l’issue de matches très serrés. Typiquement le genre de résultats dont il avait besoin pour renforcer son capital confiance.
Andy Murray prouve quant à lui que les difficultés du printemps dernier ne sont désormais qu’un lointain souvenir. Après un match parfois poussif face à Monfils en huitièmes de finale, l’Ecossais a passé la vitesse supérieure contre Nalbandian, balayé 6⁄2 6⁄2, avant de s’offrir le numéro 1 mondial Rafael Nadal (6÷3 6⁄4). Un regain de forme qui n’a pas échappé au futur adversaire du Britannique. « A l’évidence, pour battre Rafa en deux sets, Murray a dû jouer du très bon tennis. Rafa n’est pas le genre à vous rendre le match facile, donc pour le dominer comme ça, Andy a dû être très costaud. Ça va être un sacré combat en finale. J’espère juste que je ne serai pas trop fatigué par mes deux derniers matches. »
Pour espérer l’emporter une 4e fois d’affilée face à Murray, l’actuel numéro 3 mondial devra pratiquer un tennis offensif et écourter un maximum les points. Car s’il s’engage dans de longs rallyes de fond de court, le Suisse devrait connaître les pires difficultés à se dépêtrer du piège Murray. Nadal s’y est lui‐même cassé les dents, preuve que l’Ecossais a retrouvé toute sa régularité et sa science du jeu. Début des hostilités vers 19h30, heure française.
Publié le dimanche 15 août 2010 à 19:01