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Monfils est passé tout près

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Au terme d’un match incroyable de près de deux heures, Gaël Monfils s’est incliné en demi‐finale à Umag 6–0 3–6 7–6 contre l’Italien Fabio Fognini. Le Français est passé tout près de l’ex­ploit : après avoir été mené 5–0 dans le troi­sième set, il s’est procuré trois balles de match qu’il n’a pas su convertir. Fognini, qui enchaîne sa 13ème victoire sur terre, affron­tera Tommy Robredo ou Andreas Seppi en finale.

Que c’est rageant ! Alors qu’on le croyait condamné après la perte du premier set 6–0, Gaël a déjoué tous les pronos­tics et a renversé la vapeur pour remporter la deuxième manche. Hélas, l’as­cen­seur émotionnel termine au mauvais étage… Finalement, Fognini aura été assez constant, dans un match où le niveau aléa­toire de Gaël a vrai­ment été la clé. Rageant, vraiment.

Le premier set est surréa­liste. A peine 18 minutes de jeu, et déjà 6–0. Les premiers échanges ne lais­saient pour­tant pas présager d’une telle domi­na­tion italienne : les points sont chers, très longue­ment disputés. On pouvait y croire. Gaël n’est évidem­ment pas dans un grand jour, mais on l’a déjà connu moins inspiré. Le problème est qu’en face, il y a un monstre. Un homme à qui tout sourit actuel­le­ment, en pleine confiance et qui n’hé­site pas à tenter des gestes fous dans des situa­tions pour­tant diffi­ciles. Parfois malmené dans l’échange, l’Italien s’en sort toujours. Un revers long de ligne, un contre‐pied : toutes les posi­tions sont bonnes pour faire un coup gagnant. Plus le match avance, et plus Fognini agresse tôt, tape pour faire le point. A peine commencé, on croit alors ce match déjà terminé.

Un incroyable come‐back

Mais c’est sans compter sur la Monf’ ! Peut‐être plus libéré, Gaël tente plus de choses dès le début du second set. Il se procure même six balles de break sur le premier jeu de service de Fognini, qui s’en sortira malgré tout. Mais qu’im­porte. La Français a montré qu’il ne lâche­rait pas. Soutenu par la foule, Monfils rede­vient Monfils. Impérial en défense, il oblige l’Italien à jouer toujours un ou plusieurs coups supplé­men­taires. En s’ar­ra­chant pour cher­cher une amortie, le Français fait le break en glis­sant et conserve son avan­tage jusqu’au bout. 6–3, Sliderman est de retour.

Mais curieu­se­ment, le troi­sième set débute comme le premier a terminé. Par une boucherie. Fognini retrouve des couleurs, et surtout, Monfils n’y est plus. Il enchaîne les premières balles timides – seule­ment 42% de points gagnés derrière son premier service – et subit à nouveau les attaques de l’Italien. Les fautes directes, trop nombreuses, n’ar­rangent rien à l’af­faire. 5–0. Emballé, pesé, l’Italien était trop fort. Vraiment ? Car la Monf’ refait le coup. 5–1 puis 5–2, 5–3… Incroyable, ahuris­sant : voilà le Français qui mène main­te­nant 6–5 après avoir sauvé deux balles de match. Fognini est fou furieux. A plusieurs reprises, il jette sa raquette mais rien n’y fait, Monfils se procure trois balles de match… toutes écar­tées. La suite tourne au vinaigre, le tie‐break lui échappe et l’aven­ture se termine. A s’en mordre les doigts. Ce match fou prouve une fois de plus que Gaël a les qualités pour inquiéter les meilleurs. Mais il manque la constance. Son beau parcours à Umag lui permet toute­fois de retrouver le Top 50 avec une 49ème place dès lundi. Une place qu’il ne mérite clai­re­ment pas sur le premier set, mais telle­ment faible au vu du reste…

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