AccueilATP - WTAATP/WTA Madrid"Un tournoi comme Madrid a besoin de durer 12 ou 15 jour"

« Un tournoi comme Madrid a besoin de durer 12 ou 15 jour »

-

Ion Tiriac, person­nage emblé­ma­tique du tennis. Charismatique et ferme, le Directeur du Master 1000 de Madrid n’a pas hésité à imposer la terre‐battue bleue sur ses courts, alors que le Top 4 semble très hési­tant. L’homme s’est entre­tenu avec Marca et revient sur plusieurs sujets. Extraits.

Les réac­tions des joueurs et du public sur la terre‐battue bleue
« Les joueurs pour­ront remar­quer que le jeu sera le même. Mais main­te­nant on pourra mieux voir la balle, et tous ceux qui ont essayé la surface l’ont constaté. Si quelqu’un n’aime pas, je n’y peux rien. Ce que certains ont pu dire sur la surface, ça n’a pas été justifié. En ce qui concerne le public, quand vous installez quelque chose de mieux, cela fonc­tionne auto­ma­ti­que­ment. Je ne m’attends pas à ce qu’on dise « bon sang, comme Tiriac a été intel­li­gent ! ». Mais tout est bien pensé, nous avons mené des études, avec des chiffres montrant qu’il y avait une amélio­ra­tion et une vraie inno­va­tion. La surface absorbe plus de lumière et tout se voit mieux une fois sur le court. Regardez en athlé­tisme, les pistes sont aussi de la même couleur. »

Les ambi­tions du Master 1000 de Madrid
« Nous avons un bon tournoi, et nous espé­rons pouvoir l’étendre sur 12 ou 15 jours, pour en faire un tournoi parfait. Je ne veux pas le comparer aux Grand Chelem, qui ont leur histoire. Mais faisons un peu de mathé­ma­tique : les 48 meilleurs joueur du monde s’affrontent à Madrid. Si au premier tour, le numéro un affronte le 48è, la valeur du match est de 24,5. Dans un tournoi du Grand Chelem, avec un affron­te­ment contre le 128è, la valeur monte à 64,5. Donc 48 joueurs, c’est préfé­rable. Dans un tournoi parfait, le joueur doit jouer un jour, puis se reposer le lende­main. Un tournoi comme Madrid a besoin de durer 12 ou 15 jours, avec les demi‐finales le vendredi et la finale le dimanche. Mais je ne sais pas quand cela sera possible. »

L’organisation du calen­drier à l’ATP.
« Ce qui se passe en ce moment, c’est que la divi­sion par caté­gorie n’est pas très bien faite. Ce qui fonc­tionne bien aujourd’hui ? La Ligue des Champions, la Formule 1, la Coupe du Monde… C’est à dire les meilleurs contre les meilleurs. Le tennis est un sport très diffi­cile. Il faut se concen­trer 30 secondes, vous arrêtez, puis reprenez juste après. Vous pouvez gagner avec moins de points que votre adver­saire, tant que vous gagnez les plus impor­tants. Cette exigence n’est pas humaine et ce n’est pas raison­nable de penser que les joueurs peuvent jouer 48 semaines par an. Le meilleur doit jouer contre les meilleurs et c’est ce que veut le public. »

Le duel Djokovic, Nadal, Federer et Murray.
« L’année dernière, Djokovic a changé son jeu, entrant bien plus dans le terrain et en prenant la balle au rebond. Et les autres joueurs ont du s’adapter, jouer mieux. En Australie, on a commencé à voir une diffé­rence ; et puis Nadal a lui aussi davan­tage joué dans le court et a eu plus de chances de gagner, pace qu’il pous­sait Djokovic à la faute. Et ca va conti­nuer comme ça cette saison. Tiens, d’ailleurs, j’aime Murray. Il peut faire très bien les choses, mais il ne sait pas toujours se contrôler. S’il y parvient, il va briller. »

Retrouvez l’in­té­gra­lité de l’in­ter­view, en espa­gnol, ici.

La raquette de Rafael Nadal, ici !