David Ferrer défie Rafael Nadal, en finale, à Barcelone, cet après‐midi. Un peu après, Maria Sharapova en fera de même face à Victoria Azarenka, à Stuttgart. Analyse de ces deux outsiders.
Deux finales. Deux situations différentes. Mais deux outsiders qui veulent briser une dynamique négative face à leur adversaire du jour. Pour David Ferrer, c’est la dynamique générale d’une vie de face‐à‐faces avec Rafael Nadal. Pour Maria Sharapova, c’est celle d’une saison, voire deux ou trois.
David Ferrer a affronté 17 fois l’actuel numéro deux mondial. 17 fois. Pour quatre victoires seulement, dont trois sur dur. A l’aube d’une 18ème rencontre, il part, comme pour les précédentes, battu d’avance, selon les observateurs. Heureusement, le tennis est tel que la surprise n’est jamais loin, tapie et prête à s’inviter dans un match dont le scénario semblait écrit. Sur terre battue, on voit mal David Ferrer prendre le dessus sur Rafael Nadal. Néanmoins, un coup de moins bien, une petite gêne, un faille quelconque : David devra se tenir prêt à profiter du moindre coup de pouce. Son objectif : battre son meilleur bourreau chez eux, en Espagne. Comme il le confiait ces derniers jours, un titre ici, à Barcelone, serait une consécration pour lui. Alors, face à Nadal…
L’avis de l’outsider numéro un :
« Ce sera difficile de battre Rafa sur terre battue. C’est le meilleur ayant jamais joué sur cette surface. J’ai perdu les trois dernières fois qu’on s’est joués sur cette surface. J’espère que ce sera différent pour moi, demain (aujourd’hui). Je me sens bien. Je suis très heureux d’être en finale pour la quatrième fois. J’ai une relation assez spéciale avec ce tournoi. J’espère pouvoir réaliser mon rêve et, finalement, gagner le titre. »
Pour Maria Sharapova, la situation est différente. La domination de Victoria Azarenka est plus récente et moins écrasante que celle de Rafael Nadal sur terre, sur ses compatriotes. Néanmoins, la Russe s’est déjà inclinée deux fois en finale cette saison, face à la Biélorusse. Mieux, comme le faisait dernièrement remarquer l’un de nos internautes, elle n’a plus gagné de balle de match contre Vika depuis 2009 et le tournoi de Pékin. Quatre finales d’affilée perdues, à Stanford, en 2010, Miami, en 2011, Melbourne et Indian Wells, en 2012 ; pour un petit succès de Maria, mais sur abandon, à Rome, l’année dernière. Pas comme ça qu’on s’achète une confiance. Mais l’heure est peut‐être venue : de briser ce cercle vicieux ; de remporter enfin un titre cette année, après ses échecs en Australie, Californie et Floride ; de s’affirmer comme une prétendante à la victoire, à Roland Garros. Comme on dit, l’heure, c’est l’heure, Maria…
L’avis de l’outsider numéro deux :
« Je suis impatiente de me frotter à ce nouveau challenge. J’ai perdu face à Victoria ces quelques dernières fois. Donc je vais entrer sur le court avec l’espérance de changer enfin les choses. Je vais revoir nos dernières confrontations et essayer d’apprendre de mes erreurs. Mais elle joue avec une telle confiance en elle et son tennis, cette année… Elle est vraiment la fille à battre, désormais. »
Mademoiselle, Monsieur, vous savez ce qu’il vous reste à faire. En tout cas, on l’espère…
David Ferrer
Titres : 14
Sur terre : 8
Finales : 14
Sur terre : 10
Maria Sharapova
Titres : 24
Sur terre : 3
Finales : 16
Sur terre : 0
Rafael Nadal
Titres : 47
Sur terre : 33
Finales : 21
Sur terre : 4
Victoria Azarenka
Titres : 12
Sur terre : 1
Finales : 8
Sur terre : 3
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Publié le dimanche 29 avril 2012 à 09:57