AccueilATP - WTAL'Allemagne fait-elle encore partie du gratin mondial ?

L’Allemagne fait‐elle encore partie du gratin mondial ?

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Alors que les Allemands para­daient hier dans Berlin avec la Coupe du Monde de foot­ball, c’est l’oc­ca­sion pour nous de faire un état des lieux du tennis germa­nique. Après avoir compté de très grands joueurs comme Boris Becker et Steffi Graf, peut‐on dire que l’Allemagne est toujours une nation domi­nante dans le tennis mondial ? Nous vous livrons quelques éléments de réponses.

Premier point néces­saire pour juger, les tour­nois présents sur le terri­toire national. Dans le calen­drier ATP, on dénombre cinq compé­ti­tions dispu­tées en Allemagne – dont deux dôtées de 500 points en 2015, Halle et Hambourg -. Sur le circuit WTA, deux tour­nois ont lieu outre‐Rhin. Plus que leur nombre, leur impor­tance est égale­ment fonda­men­tale pour évaluer l’état de santé du tennis alle­mand. À Halle notam­ment – où Roger Federer a gagné sept fois déjà – des grands noms viennent se mettre en jambes sur herbe avant Wimbledon. Cet état de fait se renfor­cera dès l’an prochain puisque le tournoi de Stuttgart, jusqu’ici disputé sur terre battue, chan­gera de surface et adop­tera le gazon. De plus, il sera déplacé dans le calen­drier et sera égale­ment inclus dans la période de prépa­ra­tion au Grand Chelem londo­nien. À titre de compa­raison, si l’on met de côté Roland Garros, la France accueille cinq tour­nois en ATP – dont un Masters 1000 – et un seul en WTA, puisque l’Open GDF Suez de Paris dispa­raît l’an prochain. Sans Grand Chelem ni Masters 1000, l’Allemagne ne pèse donc pas forcé­ment très lourd en Europe. 

Des tour­nois qui gagnent en impor­tance, même s’il manque une référence

Autre élément d’im­por­tance, le contin­gent alle­mand dans l’élite du tennis plané­taire. Si l’on prend les derniers clas­se­ments sortis hier, la parité est respectée : six femmes dans le Top 100 WTA, et autant d’hommes dans les 100 meilleurs joueurs mondiaux. Galanterie oblige, honneur aux dames. Il y autant d’Allemandes que d’Italiennes dans le Top 100, alors que celles‐ci sont tenantes du titre en Fed Cup et que les Allemandes n’étaient pas dans le groupe mondial I l’an passé. D’autant plus que côté « teuton », il y a du niveau ! Des joueuses comme Andrea Petkovic, lauréate la semaine dernière à Bad Gastein ou Angelique Kerber – installée dans le Top 10 depuis mai 2012 – seront présentes dans les rangs germa­niques lors de la finale de la Fed Cup en novembre prochain. Elles tente­ront d’aller cher­cher un trophée qui leur échappe depuis 1992 et une certaine Steffi Graf. 

1992, l’équipe alle­mande pose avec le trophée de la Fed Cup

Les filles en finale de Fed Cup

Côté masculin, les Allemands sont égale­ment bien lotis. Les six joueurs germa­niques dans le Top 100 font de l’Allemagne la troi­sième nation la plus repré­sentée dans le haut du clas­se­ment ATP. Cependant, le tennis masculin repose surtout sur des tren­te­naires comme Tommy Haas et Philip Kohlschreiber. D’une régu­la­rité impres­sion­nante, les deux hommes sont les capi­taines du navire alle­mand. Haas, à 36 ans, était toujours dans le Top 20 avant de se blesser à Roland Garros cette saison. Kohlschreiber, quant à lui, est confor­ta­ble­ment installé dans les 50 meilleurs joueurs mondiaux – mis à part une petite excur­sion de trois semaines hors de ce Top en 2011 -. Alors, si sur le plan indi­vi­duel ça semble aller, au niveau collectif c’est moins ça… En Coupe Davis l’Allemagne s’est fait sortir par l’équipe de France en quarts en avril. Pire, Philip Kohlschreiber n’était même pas de la partie puis­qu’il a été banni de l’équipe natio­nale par le coach, Carstens Arriens.

Des joueurs vieillissants ?

Cependant, un garçon pour­rait bien incarner le renou­veau outre‐Rhin. Alexander Zverev, 17 ans, n’est actuel­le­ment que 285ème au clas­se­ment ATP. Cela ne pèse pas lourd pour l’ins­tant, mais sur ce qu’il a montré depuis plus d’un an chez les juniors, il pour­rait bien devenir un grand de ce sport. En 2013, il atteint la finale à Roland Garros puis le dernier carré à l’US Open. Cette année, il a même remporté l’Open d’Australie junior, succé­dant ainsi au palmarès à un certain… Nick Kyrgios ! Cela lui a permis d’être numéro un mondial en ITF. De plus, il a remporté hier son premier match ATP à Hambourg, en étrillant Robin Haase 6–2 6–0. Attention donc à ce petit Zverev, qui pour­rait bien devenir un cador s’il continue sur sa lancée.

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