La saison de Stan Wawrinka soulève pas mal d’interrogations. Fort de sa première victoire en Grand Chelem, à Melbourne, le Suisse semblait enfin entré dans cette autre dimension des tops joueurs mondiaux. Mais après sa défaite en quart à Wimbledon, ce statut est contesté.
Battre Rafael Nadal en finale de Grand Chelem, beaucoup en ont rêvé, mais très peu l’ont réalisé ! Il nous a même surpris (un peu) à Monte‐Carlo lorsqu’il remporte le tournoi en battant son compatriote, Roger Federer. Il s’était tout de même défait du terrien qu’est Ferrer en demies pour venir jouer le titre face à Roger. Alors à ce moment, tous les voyants étaient au vert ! Mais jusqu’à Roland Garros, les certitudes ont volé en éclat. Un petit tour du côté de Madrid et de la Porte d’Auteuil, et seulement un huitième en capitale italienne. C’est alors qu’on se disait : Ouf, voilà le gazon ! Stan va pouvoir remettre la machine en route, retrouver des sensations et surtout sa condition physique. Car c’est un « Stanimal » fatigué physiquement et mentalement qui entame la saison sur herbe. Après un tournoi du Queen’s plutôt réussi – il perd en demi‐finale face au futur vainqueur, Grigor Dimitrov -, Stan s’était confié au quotidien londonien, The Independant : « Je suis un peu perdu dans ma tête, la façon dont je me bats, dont je joue, ce n’est pas la bonne ». Une déclaration qui montre bien qu’il n’était pas à l’aise dans ses pompes, au moins à ce moment là ! Son Wimbledon est venu quand même, quelque peu, rassurer le Suisse et son entourage. Un tournoi on ne peut plus correct avec en point d’orgue une bataille face à son rival helvète en quart de finale, et au passage le luxe d’être le premier joueur à prendre le service de Federer dans cette édition de Wimbledon.
Et maintenant ?
La saison sur gazon maintenant terminée, Stan était censé disputer le tournoi de Gstaad, à domicile. Mais il a préféré déclarer forfait pour profiter d’une plus grande période de récupération à l’aube de débuter la saison sur dur. « Je me réjouis toujours beaucoup de venir jouer ce tournoi et j’adore évoluer devant le public suisse. Je veux donc m’excuser auprès des fans et bien sûr auprès des organisateurs. Je viendrai néanmoins à Gstaad pour les remercier de leur soutien. » Il devrait donc arriver dans de bonnes conditions outre‐Atlantique pour essayer de conserver sa place dans le Top 5 mondial. Hormis sa demi‐finale à l’US Open, le Suisse n’a pas grand chose à défendre sur la surface. A lui d’en profiter cette année pour sortir les performances nécessaires à sa survie au plus haut niveau. D’autant que le dur convient idéalement à son jeu agressif et puissant. Au delà du jeu, il reste à savoir s’il sera au rendez‐vous d’un point de vue mental. Aura‐t‐il une envie suffisante pour continuer à briller sur le circuit, enfin surtout l’envie de ne pas perdre ? Toujours dans les colonnes de The Independant, on a pu l’entendre dire : « Pendant les matchs, je me disais parfois, c’est OK, si je perds ce match, je viens de remporter un Grand Chelem, ça ne m’affectera pas ». Espérons donc que ces quelques semaines de repos lui auront permis de se ressourcer et de retrouver sa rage de vaincre ! Elle lui sera bien utile, à la veille de ses trente printemps, s’il veut continuer à figurer dans le gratin du tennis mondial.
Bien s’équiper à la mode Wimbledon, c’est ici !
Publié le jeudi 10 juillet 2014 à 18:17