Lorsque l’ATP a autorisé pour la première fois de l’histoire du tennis le coaching « off‐court » en milieu de saison 2022, on se doutait bien que ce pavé envoyé brutalement dans la mare par l’instance dirigeante pouvait changer à jamais la manière dont se joue ce sport individuel. Un sport qui a toujours exigé de ses joueurs qu’ils trouvent par eux‐mêmes les solutions à leurs problèmes sur le court.
Et il faut bien reconnaitre que la récente sortie de Carlos Alcaraz, plus jeune numéro un mondial de l’histoire et véritable prodige de ce sport, lors de sa conférence de presse après son sacre à Madrid nous fait grincer les dents. Non pas parce qu’il enfreint les règles avec son entraîneur avec qui il entretient un rapport fusionnel, mais bien parce qu’il parle du coaching ouvertement comme une aide précieuse. Ce qui pose un problème inédit et capital pour l’avenir de notre sport préféré et de sa pratique au plus haut niveau.
« Il est important pour moi que Juan Carlos me donne des instructions pendant les matchs, il m’aide beaucoup. Dans un match comme celui d’aujourd’hui (face à Struff en finale du Masters 1000 de Madrid, ndlr), j’ai eu des problèmes et en dehors du court, c’est beaucoup mieux. Ils me donnent des outils pour essayer de surmonter les problèmes qui se présentent, pour essayer de rester positif. Avec l’aide de toute l’équipe, il est plus facile de se remettre sur les rails, de redevenir positif. Il y a eu des moments où le négatif m’a un peu rongé, mais c’est important d’avoir les conseils de ‘Juanki’ depuis la box. »
Publié le mardi 9 mai 2023 à 14:51