Il y a des tournois qui n’ont pas besoin du label Masters 1000 pour faire partie de l’élite du calendrier. Les Swiss Indoors sont de cette catégorie. Cette année, son tableau est une fois de plus de tout premier ordre avec Stanislas Wawrinka et Roger Federer en guest star. Pas étonnant donc qu’une rumeur persistante existe concernant l’avenir de cette date très prisée.

« De toute façon quand Roger ne jouera plus, le tournoi n’existera plus. » Voilà en quelques mots comment certains spécialistes helvétiques qui veulent rester anonymes résument la situation. Difficile quand même de les croire, tant le tournoi est un monument du circuit mondial.
Né en 1970, rien que ça, il n’a cessé de monter en puissance en obtenant régulièrement des distinctions de la part de l’ATP. Résumé sa qualité au simple fait que Roger Federer soit présent ou non est donc un raccourci hasardeux. D’abord ce tournoi est situé dans une ville qui est considérée pour beaucoup comme l’un des capitales européennes du médicament. Cela lui permet notamment de pouvoir s’appuyer sur un réseau important en terme de revenus pour tout ce qui concerne les relations publiques et le sponsoring. Pas étonnant donc que son village soit une référence. D’ailleurs un autre signe ne trompe pas, le voiturier officiel n’est rien d’autre que la marque Jaguar. Le décor est planté.
Jaguar comme voiturier
Situé en Suisse‐Alémanique, le tournoi s’appuie aussi sur une organisation millimétrée, presque militaire puisqu’il faut constamment montrer son badge pour pouvoir circuler dans l’enceinte. En 2012, quand votre serviteur s’y était rendu pour la première fois, il se souvient avoir été chaudement interpellé car il prenait des photos sans badge de photographe, en pleine session d’entraînement, un vrai châtiment
Enfin, le tournoi est aussi une vraie fête populaire. Son directeur, Roger Brennwald, qui n’a pas sa langue dans sa poche a fait du fameux « Super Monday », un exemple de mélange des genres. En guise d’ouverture d’une semaine de tennis, le directeur du tournoi mixe petite balle jaune et spectacle en tout genre. Cette année, ce sera le chanteur américain Paul Anka qui sera la star du court transformé en scène. Et même si cela est un peu kitch, imaginez Aznavour à Bercy dans deux semaine par exemple, cela fonctionne plutôt bien si l’on en croit le taux de remplissage des tribunes.
Federer vient gratis en 2013
Tous les spécialistes ont également suivi les déboires et palabres de ce même directeur avec l’enfant du pays Roger Federer. Ces joutes verbales souvent reprises par les médias ont fait monter la mayonnaise, notamment début 2013. Le directeur du tournoi expliquant à haute voix que Roger ou pas, il ne payerait pas un chèque à 7 chiffres (NDRL : En général la garantie de Roger Federer sur un tournoi est de 1.000.000 de dollars). Par le passé, le Suisse avait passé un contrat pluriannuel dont l’échéance s’arrêtait en 2012. Comme en plus, Roger s’était séparé du groupe IMG pour gérer ses intérêts, cela devenait donc assez compliqué pour l’édition 2013. Il se dit même que la saison passée, comme Roger Federer savait qu’il ne trouverait pas un accord satisfaisant dans les temps, il serait venu carrément gratis.
Gratis, pour ne pas ternir son image mais aussi parce qu’il tient vraiment à ce tournoi où il fut ramasseur de balles. Il y tient tellement qu’une source sûre nous a expliqué qu’il ferait partie de ces cibles lorsqu’il sera retraité. « Roger Federer est un vrai business man, et je pense sincèrement qu’il voudra acheter le tournoi quand il ne jouera plus. Toutes ces discussions et polémiques font donc partie d’un plan général pour faire monter la pression, c’est donc le début d’une forme d’intimidation ». Difficile de vérifier cette information, même s’il est évident que Bâle restera toujours la patrie de Rodgeur, là où il a frappé ses premières balles, et là aussi où il a imaginé devenir un champion de tennis.
Le point le plus stratosphérique de Roger à Bale, c’était en 2002, une éternité…
Publié le lundi 20 octobre 2014 à 09:01