Cette semaine nous célébrons la Suisse, futur adversaire des Tricolores en finale de Coupe Davis. Parmi les contenus créés spécialement à cette occasion s’intègre une série « Que sont‐ils devenus ? » sur les joueurs et joueuses qui ont marqué l’histoire du tennis helvète. Aujourd’hui, lumière sur George Bastl.

Son temps fort
Wimbledon 2002, deuxième tour. George Bastl est opposé à la légende du All England Club, Pete Sampras, sept fois vainqueur du Championship, comme il est appelé de l’autre côté de la Manche. Le joueur helvétique n’aurait jamais dû jouer le tableau final puisqu’il a été éliminé au dernier tour des qualifications. Il doit sa place de lucky‐loser grâce au forfait de Felix Mantilla, touché à la cheville. Une chance qu’il va saisir puisqu’il sort l’Américain en cinq manches 6–3 6–2 4–6 3–6 6–4 sur le court 2, surnommé « le cimetière des champions ». George Bastl est tout simplement le dernier joueur à avoir battu Pete Sampras en Grand Chelem puisque ce dernier a terminé sa carrière par un titre à l’US Open, quelques semaines plus tard. Un exploit majuscule pour le natif de Chicago qui était à l’époque 145eme joueur mondial. Mais un exploit sans lendemain puisqu’au troisième tour il s’inclinera contre David Nalbandian (6−2 6–2 6–2), futur finaliste du tournoi.
Son palmarès
Devenu professionnel en 1998, George Bastl a atteint le meilleur classement de sa carrière le 1 mai 2000 en pointant au 71eme rang mondial. Un top 100 qu’il quitte cette même année. Il ne parviendra jamais à y revenir. Sa meilleure performance en Grand Chelem reste donc ce troisième tour à Wimbledon 2002 après avoir sorti Pete Sampras. Dans les autres Majeurs, il n’a jamais fait mieux qu’un deuxième tour. Sur le circuit, il a disputé qu’une seule finale. En 1999, il s’incline seulement contre Nicolas Kiefer à Tashkent après avoir notamment sorti son compatriote au deuxième tour, Marc Rosset (alors 33eme joueur mondial).
Le fait marquant
Pour nous, Français, George Bastl reste forcément lié à la Coupe Davis. Souvenez‐vous. La France défie son voisin suisse en quarts de finale de l’édition 2001 à Neuchâtel. Ce week‐end constitue un véritable marathon pour les deux pays. À l’issue de la journée du vendredi, les Bleus mènent 2–0 après les victoires d’Arnaud Clément sur Marc Rosset en cinq sets (6−3 3–6 7–6 6–7 15–13), puis de Nicolas Escudé sur Roger Federer (6−4 6–7 6–3 6–4). Mais les Helvètes reviennent à 2–2 le dimanche. George Bastl est alors préféré à Marc Rosset, fatigué, pour disputer le cinquième simple décisif. Bastl, appelé de dernière minute, pointe au 113eme rang mondial. Mais la magie de la Coupe Davis opère. Il troque son statut de joueur de seconde zone pour ses habits de gala. En pratiquant le tennis de sa vie, Bastl se procure une balle de match dans la cinquième manche face à Nicolas Escudé. Mais Nico ne lâche rien et s’impose finalement 1–6 7–5 6–7(3) 6–4 8–6. Les frissons sont toujours présents quand on connaît la suite de l’histoire pour les Tricolores cette année‐là. Bastl, lui, ne s’en est jamais remis. À un point près, sa carrière aurait peut‐être été bien différente…
Et maintenant ?
George Bastl jouait encore sur le circuit la saison dernière ! Le Vaudois a disputé son dernier match officiel aux qualifications du Geneva Open (tournoi Challenger). Bénéficiaire d’une wild‐card, il s’est incliné dès le premier tour face à un Français, Laurent Recouderc. Toujours en 2013, il avait participé aux qualifications de Gstaad, tournoi ATP 250. Mais sans succès aussi puisqu’il a été défait par le Brésilien, Wilson Leite. Bastl a surtout fait fureur ces dernières années avec son nouveau look et sa barbe hipster comme diraient les jeunes. Mais depuis son apparition au Geneva Open, les nouvelles sont rares sur le Suisse aujourd’hui âgé de 39 ans. Un peu flou finalement.
La photo volée sur le Net, avant/après

Bonus Track : George Bastl en chanteur
Double bonus : un sujet réalisé par RTS en juillet 2010 lors du tournoi de Gstaad
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Publié le vendredi 24 octobre 2014 à 16:00