Cette semaine nous célébrons la Suisse, futur adversaire des Tricolores en finale de Coupe Davis. Parmi les contenus créés spécialement à cette occasion s’intègre une série « Que sont‐ils devenus ? » sur les joueurs et joueuses qui ont marqué l’histoire du tennis helvète. Aujourd’hui, lumière sur Marc Rosset.

Son temps fort
Août 1992, Barcelone. Marc Rosset remporte le titre olympique en simple, pour ce qui restera le plus grand trophée de sa carrière. Il croque dans la médaille d’or en battant Jordi Arrese lors d’une finale épique, 7–6 6–4 3–6 4–6 8–6. Lors de son parcours catalan, il a notamment sorti Jim Courier – tête de série numéro un – et Goran Ivanisevic. Rosset est toujours le seul Helvète à avoir remporté la médaille d’or olympique en simple, que ce soit dans les tableaux masculin ou féminin. Si vous voulez en voir plus sur son parcours à Barcelone, rendez‐vous ici.
Son palmarès
Marc Rosset a prouvé durant toute sa carrière qu’il était un joueur complet et qu’il était performant en simple, comme en double. En solo, il a remporté 14 tournois plus le tournoi olympique de 1992. Il a également atteint le dernier carré à Roland Garros en 1996, s’inclinant contre Michael Stich. Rosset est par ailleurs un des rares joueurs à avoir remporté un tournoi sur quatre surfaces différentes. Du côté du double, il a remporté le Grand Chelem parisien en 1992 avec Jakob Hlasek. Enfin, on peut ajouter à cela sa participation à la finale de Coupe Davis 1992, perdue avec la Suisse contre les États‐Unis de Sampras et Agassi notamment.
Le fait marquant
Nerveux et sanguin, Marc Rosset a son caractère et parfois, ça clashe. Nous voici en janvier 2000 et Jakob Hlasek, alors capitaine de l’équipe suisse de Coupe Davis, annonce la composition de l’équipe qui affrontera l’Australie à Zurich. Conséquence des nombreuses joutes verbales qui ont opposé Hlasek et Rosset, ce dernier est évincé du groupe. Le capitaine justifie ainsi ses choix en conférence de presse : « Sa présence aurait constitué un facteur de trouble. Entre lui et moi, les rapports de confiance n’existent plus, tant sur le plan personnel que professionnel. Il n’accepte pas les ordres, c’est une personne dérangeante, destructive. » Boom. Marc Rosset en prend pour son grade. Cependant, il prend son mal en patience et lorsqu’il a l’occasion de renvoyer l’ascenseur, il en profite pour l’envoyer au cinquième sous‐sol. En avril 2001, c’est lui qui est, avec Federer, l’instigateur de l’éviction de Jakob Hlasek à la tête du Groupe Suisse. La vengeance est un plat qui se mange froid n’est‐ce pas ?
Et maintenant ?
Ponctuellement consultant pour la télévision suisse RTS, Marc Rosset a également monté une académie de tennis sur les bords du lac Léman. Elle a ses quartiers dans le huppé Country Club de Genève, et accueille aussi bien les VIP, les entreprises, les adultes et les enfants. L’ancien numéro neuf mondial a fondé cette structure en compagnie de Frédéric Bouvier, directeur du Country Club genevois depuis deux ans.
La photo volée sur le Net, avant/après

Bonus Track : Marc Rosset et son compère oublient que leurs micros sont ouverts (à partir de 1:09)
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Publié le jeudi 23 octobre 2014 à 16:00