Mais d’où vient Carlos Alcaraz ?
Vainqueur d’un match titanesque de près de 4h de jeu face à Alex De Minaur en demi‐finale, plus tôt ce dimanche en raison d’une météo capricieuse, l’Espagnol de 18 ans a enchaîné comme si de rien n’était quelques heures plus tard en s’offrant déjà son troisième titre de la saison sur l’ATP 500 de Barcelone après Rio (ATP 500 également) et le Masters 1000 de Miami. Sidérant !
Pourtant, au moment de pénétrer sur la pista Rafael Nadal, le nouveau 9e joueur mondial avait de quoi douter entre le fait d’enchainer après un tel marathon, d’avoir une cheville endolorie et de jouer un joueur plus expérimenté, et surtout plus frais.
Mais le Murcien est définitivement différent des autres joueurs du circuit qui paraissent à chaque fois dépassés dès qu’ils croisent sa route. Pablo Carreno Busta, même s’il connait parfaitement bien le phénomène pour s’entraîner et jouer régulièrement en double avec lui, l’a appris à ses dépens.
Dès les premiers échanges, c’est comme si les rôles s’étaient inversés et que c’était le 19e mondial qui avait joué 3h45 quelques heures plus tôt. Pris de vitesse et trop timide dans ses frappes, il encaisse un 6–3 en 30 minutes en perdant deux fois son service et en marquant seulement deux points derrière la mise en jeu de son adversaire. Le ton est donné et il ne va s’estomper.
Malgré trois points de plus marqués sur la mise en jeu de Carlos, Pablo n’a définitivement pas les armes pour résister à la furie de celui qui fêtera ses 19 ans le 5 mai prochain. Il sera breaké blanc sur le dernier jeu du match, comme un symbole de la déculottée qu’il vient de recevoir. 6–3, 6–2, après seulement 1h05 de jeu. Terrifiant.
Carlos Alcaraz remporte donc un quatrième titre en quatre finales en carrière sur cet ATP 500 de Barcelone et grimpe déjà à la 9e place mondiale au classement ATP qui sera publié demain (lundi). Autant dire qu’il est d’ores et déjà le favori pour décrocher un deuxième Masters 1000 dès le 1er mai prochain à Madrid.
Publié le dimanche 24 avril 2022 à 19:10