AccueilATPATP - DubaïCoric peut-il le faire ?

Coric peut‐il le faire ?

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Photo prise lors de la remise du trophée ATP Star of Tomorrow au Masters de Londres 2014.

Tombeur d’Andy Murray lors des quarts de finale du tournoi de Dubaï, Borna Coric a ainsi vaincu son deuxième top 5 en quelques mois. Alors qu’il s’ap­prête à affronter Roger Federer pour une place en finale, peut‐il réussir la passe de trois ?

Vainqueur de Rafael Nadal à Bâle alors qu’il n’avait pas encore 18 ans, Borna Coric a réédité une perfor­mance semblable contre Andy Murray hier à Dubaï. Contre le Britannique, il a survolé les débats et s’est offert son deuxième top 5 en l’es­pace de quelques mois. Certes, comme contre l’Espagnol (qui souf­frait de l’ap­pen­di­cite et allait se faire opérer par la suite, ndlr), le manque de forme de Murray, auteur de 55 fautes directes, a tout de suite était pointé du doigts. Mais la pres­ta­tion du jeune croate reste néan­moins pleines de promesses. L’histoire est belle en plus : il s’in­cline au dernier tour contre le Français Fabrice Martin (350eme), Coric est alors repêché dans le tableau prin­cipal suite au forfait de Philipp Kohlschreiber. C’est donc en tant que lucky loser qu’il s’im­pose diffi­ci­le­ment contre Malek Jaziri, en trois sets et près de deux heures de jeu, puis contre Marcos Baghdatis, par abandon à 4–4 dans le tie‐break du troi­sième set, avant son exploit de ce jeudi contre le numéro trois mondial. Ce parcours repré­sente, fina­le­ment, assez bien son atti­tude sur le court : un joueur qui ne lâche rien, se bat jusqu’au bout et donne très peu de points à l’ad­ver­saire. Federer est d’ailleurs impres­sionné par son futur oppo­sant comme il l’a souligné en confé­rence de presse après sa quali­fi­ca­tion. « Il donne l’impression d’élever son niveau de jeu dans les moments impor­tants face aux grands joueurs. Ce dont je me rappelle, c’est qu’il fait très peu d’erreurs, c’est comme ça qu’il arrive à mettre beau­coup de pres­sion sur les meilleurs joueurs. Un bon joueur atten­drait peut‐être d’un jeune comme lui qu’il s’éparpille. Mais s’il ne le fait pas, ça peut être surpre­nant. »

Un talent précoce

Face à Roger Federer, ce sera un nouveau défi qui se présen­tera à lui. Cette fois‐ci, Coric sera attendu et la marche paraît encore plus haute. Tenant du titre et six fois vain­queur à Dubaï, le Suisse arrive frais après trois tours parfai­te­ment maîtrisés et seule­ment 2h20 passées sur les courts. De plus les statis­tiques plaident large­ment en faveur du numéro deux mondial. En effet, s’ils ne se sont jamais affrontés, le Suisse a large­ment l’avan­tage dans les confron­ta­tions contre des joueurs du profil du jeune Croate. Federer n’a plus perdu sur dur contre un joueur de moins de 20 ans depuis août 2006 à Cincinnati contre… Andy Murray. Mais l’Ecossais était déjà 21ème à l’ATP. Pour trouver trace d’une défaite sur dur contre un joueur se rappro­chant du clas­se­ment de Coric (84ème), il faut remonter à mars 2008 à Indian Wells contre Mardy Fish, alors 98ème mondial. Voilà qui suffit à se rendre compte de l’am­pleur de la tâche que devra réaliser le joueur de 18 ans pour se défaire de Roger Federer. Mais s’il parvient à réaliser cet exploit, on ne pourra plus rela­ti­viser ses succès contre des joueurs du top mondial que sont Rafael Nadal et Andy Murray. Mais la route est encore longue pour Coric avant d’es­péré ce dénoue­ment. En atten­dant, le mieux à faire pour lui est de profiter un maximum du temps de jeu sur le court contre l’an­cien numéro un mondial pour sa deuxième demi‐finale en ATP 500, à seule­ment 18 ans.