Malgré un bon deuxième set, Roger Federer n’est pas parvenu à s’offrir le scalp de Novak Djokovic pour son entrée en lice dans ce Masters édition 2013 et s’incline sur le score de 6–4 6–7(2) 6–2. Le Suisse a notamment dû faire face au sursaut d’orgueil de son adversaire dans la troisième manche…
Ce ne sera donc pas non plus pour cette fois ! Rah, mais quand cela arrivera‐t‐il se demandent en choeur les fans du grand Roger ? Soyez patients, car malgré la défaite, Federer retrouve clairement peu à peu son tennis. Que lui manque‐t‐il ? Probablement l’enchaînement de matchs de haut niveau. Et puis il faut le dire aussi : la capacité à tenir de longs échanges face à un mur comme Novak Djokovic. Ce qui est déjà un défi pour beaucoup de jeunes joueurs frais comme des gardons, alors un trentenaire comme Federer… Mais oui, la raquette semble plus sûre à présent.
Oh certes le revers, toujours le point un peu faible de Roger, fait vraiment défaut sur certains coups et a offert quelques points gratuits encore à son adversaire du jour. Un adversaire qui, de son côté, a montré aussi des visages contrastés, signes de sa nervosité dans la conquête du titre et, aussi lointaine et improbable soit‐elle, la place de numéro 1 mondial. Car s’il a su profiter d’un égarement de Federer sur son service pour s’offrir la première manche 6–4, Djoko a vu l’étalon helvète le contrarier plus d’une fois sur son service. Une donnée qui a d’ailleurs fini par coûter le deuxième set à Djoko qui, breaké deux fois et revenu de l’enfer par la force de sa volonté, a laissé Federer faire cavalier seul dans un tie‐break (7–6) démontrant toute l’étendue du talent virtuose que l’on avait un peu perdu de vue ces derniers mois.
Mais rien n’est plus terrible qu’un Djokovic blessé. Retrouvant son calme et sa froideur chirurgicale, le numéro 2 mondial a serré le jeu, durci ses frappes et allongé les échanges pour faire craquer un Federer un peu plus court physiquement. Deux breaks l’ont renvoyé à ses études… Parce que s’il a été un point faible dans le jeu de Roger aujourd’hui, c’est bien le service. Seulement 54 % de premières balles dans le carré ne suffisent pas à contrecarrer les plans d’un joueur aussi habile en retour que le Djoker.
Fort de sa 18e victoire de rang depuis la défaite en finale de l’US Open, Djokovic s’avance avec un plein de confiance total pour son second match. De son côté, Roger n’a pas encore tout perdu et pourra s’appuyer sur son niveau dans l’échange, notamment quand il a su prendre le jeu à son compte et dicter son rythme. Vivement la suite !
Publié le mardi 5 novembre 2013 à 23:48