Vainqueur 3–6, 6–3, 6–1 d’Andy Murray lors du deuxième jour du groupe A des Masters à l’O2 Arena de Londres, Roger Federer s’est idéalement placé pour la course aux demi‐finales. Après une heure de jeu délicate, le numéro 1 mondial a su passer la vitesse supérieure pour finir le match en patron.
Avant toute considération comptable, un Federer‐Murray n’est pas un match comme les autres. Jamais il n’y a deux échanges identiques, deux phases de jeu qui se ressemblent tout à fait, tellement les palettes techniques et tactiques de ces joueurs sont larges. Sans faire insulte à Juan Martin Del Potro et Fernando Verdasco, ce fut un réel match de tennis, au sens étymologique de la formule auquel on a eu droit.
En jambes, les deux joueurs ont débuté le match pied au plancher avec un échange de break, mais Murray a rapidement pris les devants. En variant au maximum, l’Écossais avait transformé le terrain en échiquier, en posant les pions de sa stratégie qui a obligé le numéro 1 mondial à tenter des coups dans des positions inconfortables. Le Suisse est revenu à hauteur en même temps que son service a refait surface, passant de 50% au premier, à 64% pour culminer à 85% dans le dernier acte, où il a survolé les débats.
Plus facile, plus à l’aise, Federer s’est alors totalement relâché, frappant plus fort dans la balle, et en coupant les trajectoires, des impressions flagrantes vu des tribunes. Côté revers, l’Helvète a alors trouvé la fluidité qui lui a fait défaut pendant une manche et demie, pour mettre Murray hors de position quasiment à chaque fois qui l’a voulu. Le numéro 4 mondial a voulu passer à l’offensif, mais il s’est forcé et ses frappes ont perdu leur qualité, finissant leurs courses dans le filet ou hors des limites.
En position idéale pour atteindre les demi‐finales du Masters, Roger Federer garde donc ses bonnes habitudes à Londres. Le sextuple vainqueur de Wimbledon atteint ce niveau de la compétition pour la septième fois en huit éditions, une aventure débutée en 2002. Le numéro 1 mondial ne craignait pas le fait de devoir battre Murray deux fois pour gagner le tournoi. Il a déjà fait une partie du travail.
De votre envoyé spécial à Londres
Publié le mercredi 25 novembre 2009 à 00:16