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Fritz : « Mon ego en a pris un sacré coup. Je me disais : si autant de joueurs de mon âge sont meilleurs que moi rien qu’aux États‐Unis, comment espérer passer pro ? »

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Opposé ce samedi à Novak Djokovic pour une place en finale du Masters, Taylor Fritz s’est confié sur sa jeunesse et sa carrière chez nos confrères de L’Équipe. L’Américain, invité surprise à Turin suite au forfait de Carlos Alcaraz, a notam­ment raconté sa surprise, lors­qu’aux alen­tours de 14 ans, il s’est rendu compte qu’il n’était pas le meilleur joueur de sa caté­gorie d’âge.

« Vers 14 ans, j’ai intégré un camp d’en­traî­ne­ment en Floride. On était une quin­zaine à vivre dans des dortoirs. J’étais arrivé là‐bas hyper‐sûr de moi, persuadé d’être le meilleur parce que j’étais le ­numéro 1 du pays chez les 14 ans. Sauf que je n’avais pas compris que les autres jeunes avaient été surclassés en moins de 16 ans. Ils jouaient déjà sur le circuit juniors, étaient bien meilleurs que moi ! Ç’a été un choc. Mon ego en a pris un sacré coup. Je me disais : si autant de joueurs de mon âge sont meilleurs que moi rien qu’aux États‐Unis, comment espérer passer pro ? Cette prise de conscience m’a aidé à progresser dans un envi­ron­ne­ment où j’étais le moins bon. Il y avait notam­ment Reilly (Opelka) et Tommy (Paul). Je ne faisais pas le poids. Avant de ­rejoindre ce camp, je prati­quais d’autres sports, j’al­lais à l’école norma­le­ment… En fait, je n’étais pas moins bon qu’eux à cause de mes limites tennis­tiques, mais de mon manque d’im­pli­ca­tion. Je ne faisais aucune séance en salle de muscu, par exemple. C’est en ­côtoyant ces mecs que j’ai réalisé l’écart d’in­ves­tis­se­ment entre nous. J’ai suivi leur exemple. J’ai rapi­de­ment rattrapé mon retard et, à 17 ans, j’ai gagné l’US Open juniors. »