Vainqueur de Robin Soderling 6–7(1), 6–3, 7–6(3), Juan Martin Del Potro se qualifie pour la finale du Masters. L’Argentin retrouvera Nikolay Davydenko pour un autre grand titre, deux mois après sa victoire à l’US Open.
Juan Martin Del Potro est bien l’homme fort de cette fin de saison. Auréolé de son titre à l’US Open miraculé des matchs de poules, il ne doit sa qualification pour les demi‐finales qu’à un jeu près, l’Argentin prouve semaine après semaine qu’il demeure l’un des patrons du circuit masculin. Bien que vainqueur au tie‐break de la dernière manche, le numéro 5 mondial a globalement dominé le match, finissant la partie avec 9 points de crédit, 105, contre 96 à son adversaire.
Après avoir sauvé quatre balles de break dans la première manche avant un brillant jeu décisif, Robin Soderling a tout fait pour rester au contact de l’Hispanique. Largué dans le second acte, le Nordique s’était regroupé au début de l’uiltime set. Opportuniste, il a breaké son adversaire sur sa seule opportunité pour mener 4–2 dans la manche finale. On croyait le Suédois lancé vers la finale, mais Del Potro a ce petit quelque chose, ce supplément d’âme qui fait de lui un joueur à part, et un tout jeune vainqueur de Grand Chelem. L’Argentin a immédiatement recollé au score par la grâce de ses retours supersoniques et de ses coups de fond de court dévastateurs.
Encore une fois, dans le tie‐break, comme face à Verdasco lors de son deuxième match de poule, le jeune homme de 21 ans a fait preuve d’une force mentale étonnante, et d’une solidité nerveuse à toute épreuve pour balancer deux aces, dont le dernier sur la balle de match. Le Suédois a été sonné par le premier point du tie‐break, un échange de 24 coups de raquette remporté par l’Argentin. Le coup droit facile manqué à 0–3 trahissait l’état du numéro 9 mondial, qui était comme K.O. debout.
Juan Martin Del Potro retrouvera pour le titre Nikolay Davydenko, finaliste l’an dernier. Le Russe mène 2–1 dans leur face‐à‐face et il avait pris le meilleur sur l’Argentin lors de la phase de poule du Masters de Shanghai l’année dernière. À l’époque où la tour de Tandil n’était encore qu’un grand espoir du tennis mondial. Les temps ont bien changé.
De votre envoyé spécial à Londres
Publié le dimanche 29 novembre 2009 à 00:30