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Maître Nikolay

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Nikolay Davydenko a remporté au Masters de Londres le plus grand titre de sa carrière, et le cinquième de sa saison. Face à Juan Martin Del Potro, battu 6–3, 6–4, le Russe a réalisé un match complet et est enfin récom­pensé après tant de places d’hon­neur, dont celle de fina­liste l’année dernière à Shanghai.

Selon l’adage tennis­tique, la meilleure façon de gagner des matchs est de trouver des angles. Nikolay Davydenko a appliqué cette maxime à la perfec­tion cet après‐midi contre Juan Martin Del Potro. Bien installé à l’in­té­rieur du court, et refu­sant de décro­cher de sa ligne de fond, le Russe a utilisé à merveille la géomé­trie du court afin de contrer la puis­sance de l’Argentin. Sous l’emprise de son adver­saire, le numéro 5 mondial a été égale­ment troublé par une faute de pied à 2–1, 40A dans la première manche, il a alors un peu lâché prise cédant à la frus­tra­tion. Mais le tombeur de Roger Federer était arrivé sur le court avec plusieurs options tactiques. Il a enfermé l’Hispanique côté revers avant de conclure sur le coup droit. Partant rapi­de­ment le long de la ligne comme en demi‐finale, le Maître de Londres n’a pas hésité non plus à jouer direc­te­ment sur le coup fort de l’Argentin qui n’a pas vrai­ment eu le temps de s’or­ga­niser face la cadence et à la prise de balle précoce de ‘Kolya’.

La puis­sance de Del Potro a été anni­hilé par la finesse tactique de Davydenko, qui a égale­ment remar­qua­ble­ment service et volleyé. Le Russe est venu cueillir 11 points au filet sur 12 montées et a gagné 87% des points derrière sa première balle. À 3–2 dans la deuxième manche, le vain­queur de l’US Open a obtenu deux balles de break. La réponse de son vain­queur a été cinglante : ace et service‐volée gagnant. Après un break réussit à 4–4, le roi des confé­rences de presse londo­niennes a été sans pitié au moment de servir pour le match. Deux aces et un smash pour finir ont été son empreinte finale sur un match dominé tech­ni­que­ment et tacti­que­ment de bout en bout.

Déjà vain­queur au Masters 1000 de Shanghai en septembre dernier, Davydenko a prouvé qu’il était une réfé­rence en salle. Vainqueur pour la première fois de Roger Federer cette semaine, le Russe a égale­ment montré une évolu­tion dans son jeu, davan­tage tourné vers l’avant, accom­pa­gnée nouveautés tech­niques, comme des montées à contre‐temps, des slices et des contre‐pieds. Auteur d’un beau cru 2009, Davydenko sera‐t‐il un millé­sime en 2010 ?

De votre envoyé spécial à Londres