AccueilATPATP - FinalsMême pour du beurre, Medvedev s'emploie pour battre Sinner

Même pour du beurre, Medvedev s’emploie pour battre Sinner

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Assuré de terminer premier de son groupe et d’af­fronter soit Andrey Rublev soit Casper Ruud ce samedi en demi‐finales du Masters de Turin, Daniil Medvedev a d’abord fait le job, ce jeudi soir face au local et rempla­çant Jannik Sinner, avant de quelque peu dégou­piller et de fina­le­ment s’im­poser en trois manches : 6–0, 6–7(5), 7–6(8), après 2h35 de jeu. 

On a quand même eu très peur pour le jeune italien qui est apparu très tendu et surtout tota­le­ment dépassé lors de la première manche. Résultat ? Un 6–0 encaissé en 25 minutes face à Daniil robo­tique et très impressionnant. 

Heureusement pour tous les fans italiens présent au Pala Alpitour de Turin, Jannik s’est enfin libéré et a même riva­lisé avec le numéro 2 mondial en le forçant à disputer un jeu décisif dans ce deuxième set. Extrêmement serré, ce dernier est fina­le­ment remporté par Sinner, ce qui n’a pas déplu aux tifosi. 

Medvedev, déjà qualifié, va‐t‐il « lâcher » la rencontre en prévi­sion de sa demie ou faire le travail jusqu’au bout ? Si dans un premier temps, on pense qu’il va jouer à fond, le break concédé dans le cinquième jeu de l’ul­time manche et son jeu de service suivant nous font dire l’in­verse. Au bord de la rupture, Daniil se met à envoyer des mines au service dans tous les sens, en première comme en deuxième. Probablement frustré par le scénario et la longueur du match, le vain­queur de l’US Open parvient mira­cu­leu­se­ment à ne pas subir un deuxième break, et même à débreaker dans le jeu suivant, très bien aidé par un Sinner soudai­ne­ment fébrile. Le tennis dans toute sa splendeur.

Et après un jeu décisif sous haute tension où l’Italien a eu deux balles de match, c’est fina­le­ment Medvedev qui s’im­pose au forceps après un match parfois décousu, parfois de haut niveau. Ce vendredi, Daniil connaîtra le nom de son adver­saire en demi‐finale et celui‐ci a du souci à se faire tant le Russe, même lors­qu’il paraît moins bien, parvient toujours à s’en sortir grâce à son expé­rience accu­mulée et une bonne dose de folie.