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Federer, ACHTUNG !

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Incroyable ! Roger Federer s’in­cline dès son entrée en lice au deuxième tour à Gstaad ! Le Suisse s’est cogné à Daniel Brands, qui prend donc sa revanche après sa défaite de la semaine passée, à Hambourg, face au même Federer. Le score est sans appel : 6–3 6–4 en 1h06.

Mais que se passe‐t‐il ? Que se passe‐t‐il ? God. Unbelievable. Unmöglich. Incredibile. Oui. Non. Vous ne rêvez pas. Roger Federer est battu. Abattu. L’ex‐numéro un mondial, vain­queur de 17 tour­nois du Grand Chelem et GOAT consacré… ne gagne plus. Le Suisse s’est incliné dès son entrée en lice à Gstaad, devant son public. Sa luxueuse suite fami­liale du Grand Hôtel Park n’y a rien fait. Désirée, sa vache offerte sur le Central mardi par l’or­ga­ni­sa­tion, non plus. Face à Daniel Brands, pour son entrée en lice dans une épreuve qui l’at­ten­dait comme le Messie, Federer a perdu. Une défaite incon­tes­table, 6–3 6–4, en 1h06. Tellement incon­tes­table que le Germain Daniel en a paru surpris : rete­nant sa satis­fac­tion, il a, à peine, levé les bras, encore moins esquissé un sourire. Il vient pour­tant de remporter la plus belle victoire de sa carrière. 

S’il fait preuve de retenue, c’est peut‐être qu’il a été surpris du scénario du match. Et de la faiblesse de son adver­saire. Car, aujourd’hui, clai­re­ment, Roger Federer n’était ni dans son assiette, ni au niveau, ni menta­le­ment sur le court. On évoquera le retour de ses problèmes au dos… Ses 53% de premières balles pour­raient en témoi­gner. Le chan­ge­ment de raquette sera aussi pointé du doigt. La raquette, la base. Pas facile de s’adapter à un nouveau maté­riel, de remettre en cause certains de ses fonda­men­taux lors­qu’on est siglé RF et tout ce qu’il y a derrière à bientôt 32 ans. Enfin, on parlera de manque de confiance, de repères cham­boulés, de défaites pas encore digé­rées pendant qu’un certain Stakhovsky ricane dans son coin – plus qu’il ne gagne. On évoquera, on poin­tera, on parlera. Oui, mais, au présent, recon­nais­sons aussi la qualité de Daniel Brands ce soir. Une qualité qui lui avait déjà permis de faire, un temps, vaciller Rafael Nadal à Roland Garros. Mais aussi ce même Suisse, la semaine dernière, à Hambourg. Un bras et une puis­sance qu’on ne découvre pas et qui peuvent faire des ravages. La preuve.

Puisqu’on parle de présent, que se passe‐t‐il… main­te­nant ? D’une part, Roger Federer n’a pas tiré parti de ces tour­nois, Hambourg et Gstaad, ajoutés à la dernière minute, pour retrouver du jeu et de la confiance à l’orée de la saison sur dur. D’autre part, il n’a pas semblé vrai­ment à l’aise avec cette nouvelle raquette, ses coups boisés ont pu en témoi­gner. Pis, il pouvait prendre 750 points en deux semaines, à la Race. De quoi repasser devant Tomas Berdych, cinquième, et mettre Tsonga et Del Potro à distance. Au final, il n’en gagne que 200 et reste derrière le Tchèque, loin de David Ferrer, quatrième à près de 2000 unités. Soyons clairs : Federer vient de vivre le pire mois de sa carrière depuis une décennie. Alors, est‐il fini ? Oui ? Non ? Ce n’est pas la ques­tion. Peut‐être sortira‐t‐il de cette période catas­tro­phique fort d’une moti­va­tion accrue… Peut‐être. Mais quels moyens a‑t‐il à sa dispo­si­tion ? Un dos en bonne santé ? Non. Une vache et du bon lait ? Oui. Pas sûr que ça suffise.

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