Quelle reprise tonitruante pour Richard Gasquet ! Après avoir écarté un Montanes pourtant en forme, le Biterrois s’est défait sans trop de difficultés de la surprise de la semaine Yuri Schukin 6–3 6–4. Il lui reste un dernier obstacle à franchir en vue d’un deuxième titre cette saison après Nice, et non des moindres puisqu’il s’agit de Nicolas Almagro.
Richard Gasquet, à peine de retour de blessure, n’a lâché qu’un set cette semaine, au tie‐break de son deuxième tour contre Daniel Brands. A l’heure où Davydenko voire Gilles Simon font un retour poussif à la compétition, Gasquet, même s’il a été absent des courts moins longtemps, prouve qu’avec une bonne préparation, on peut revenir vite à son meilleur niveau. Il l’a prouvé en donnant une leçon de tennis offensif au joueur de fond de court rusé qu’est Albert Montanes hier. Passé du statut d’outsider à celui de favori, le Français n’a pas tremblé contre Yuri Schukin pour accéder à la finale. Dans le premier set, les débats sont accrochés jusqu’à ce que Gasquet ne breake au meilleur moment, à 4–3 service Schukin. Le Kazakh s’offre enfin deux balles de break dans le deuxième set, mais rien n’y fait et Gasquet conclut la partie sans avoir trop puisé dans ses réserves. Seule ombre au tableau, un nombre inhabituellement élevé de six doubles fautes. Sinon, Gasquet a bien servi dans les points importants, le coup droit s’est montré plus que satisfaisant ; solide en défense, Gasquet est parvenu à placer de bons contres, souvent grâce à la précision remarquable de son revers, quand il ne prenait pas l’échange à son compte pour venir conclure au filet.
De quoi se montrer optimiste pour sa finale contre Nicolas Almagro qu’on a déjà vu en meilleure forme. Hier, l’Espagnol avait profité du manque de réalisme et de confiance de Chardy ; aujourd’hui il s’en est sorti à l’usure 7–6 3–6 6–3 contre Daniel Gimeno‐Traver. Plus tôt dans la saison, Almagro avait battu Gasquet en trois sets sur la terre d’Acapulco, mais Gasquet n’était pas encore dans l’état d’esprit qui l’habite désormais, où les maîtres mots sont patience, intelligence et précision. Le combat contre Almagro s’annonce éprouvant, Gasquet ne devra pas hésiter pas à aller au charbon au filet, quitte à s’exposer au revers dévastateur de l’Espagnol. A Gasquet de jouer sans pression et avec envie, et alors il aura toutes ses chances d’avoir le dessus sur son adversaire peut‐être un peu émoussé. Il remporterait ainsi le septième titre de sa carrière, le deuxième à Gstaad après 2006.
Publié le samedi 31 juillet 2010 à 17:25