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Monfils est bien là

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Gaël Monfils s’est imposé contre Andrey Golubev au premier tour du tournoi de Hambourg 6–3 6–3 en 1h23 de jeu. D’abord impec­cable en défense, le Français a ensuite accé­léré pour prendre le meilleur sur le vain­queur de l’édi­tion 2010. La Monf’ affron­tera au deuxième tour un tout autre client su terre battue, l’Argentin Juan Monaco, tête de série numéro cinq.

Tee‐shirt jaune, straps bleus sur le bras droit, panse­ments blancs sur les doigts : Gaël Monfils nous en a fait voir de toutes les couleurs cet après‐midi. Au propre comme au figuré. Auteur d’un début de partie poussif, le Français s’est parfai­te­ment repris par la suite pour réussir son entrée en lice. Face à Andrey Golubev, issu des quali­fi­ca­tions et aujourd’hui 142ème joueur mondial, le contraire aurait fait tâche. Gaël se devait de l’emporter, après son 3e tour à Roland et son quart de finale à Halle et à Stuttgart. Il l’a fait.

Tout commence de la meilleure des façons : Monfils remporte sa mise en jeu puis breake dans la foulée. 2–0. On se dit alors que ce sera facile, que sa victoire ne fait pas de doute. Mais le Français, inca­pable de tenir son service, se fait peur et voit son adver­saire revenir, avant de reprendre à nouveau sa mise en jeu. Les deux joueurs entament alors une surpre­nante série de breaks jusqu’à 4–2, où Monfils décide que le sketch a assez duré. Malgré les attaques fréquentes de Golubev, le Français défend très bien et fait craquer le Kazakh, qui commet de nombreuses fautes directes. Solide derrière et agressif dès qu’il en a l’oc­ca­sion, la Monf’ l’emporte fina­le­ment 6–3.

Les choses sont plus fluides dans le deuxième set. Le Tricolore prend davan­tage d’ini­tia­tives, bondit pour prendre les balles plus tôt, et breake rapi­de­ment. Mais cette fois‐ci, il ne lâche plus son service : il remporte 72% des points derrière sa première balle et sauve la seule balle de break qu’Andrey Golubev se procure. Plus concentré, plus ambi­tieux, plus déter­miné. Comme sur cette amortie, à 3–1, qu’il parvient à redresser après s’être arraché et être tombé par terre. Monfils perd le point, mais qu’im­porte : il a la gnaque, il veut gagner et le fait savoir. Ce sera chose faite quelques minutes plus tard, après avoir claqué un jeu blanc et breaké à nouveau. Sur une contre‐amortie, Gaël accroche la bande et s’im­pose 6–3 6–3 en 1h23. 

Laissant parler ses qualités de contreur en début de match, le Français a été plus agressif par la suite. Un mélange savou­reux qu’il devra impé­ra­ti­ve­ment conserver pour la suite de la compé­ti­tion s’il souhaite aller plus loin. Car son tableau n’est pas facile : après Juan Monaco au tour suivant, Gaël pour­rait rencon­trer, en cas de quali­fi­ca­tions, Benoît Paire en huitième de finale puis Nicolas Almagro en quart et Tommy Haas en demie. Mais après tout, après le jaune et le bleu, pour­quoi ne verrait‐il pas la vie en rose ?