Qualifié pour les demi‐finales du tournoi ATP 500 de Hambourg, Paul‐Henri Mathieu a l’occasion de se forger un moral tout neuf avant de partir aux Etats‐Unis. Dans le dernier carré pour la première fois depuis janvier à Brisbane, le 39ème joueur mondial est face à des joueurs qui lui réussissent.
Souvent placé, rarement gagnant. Perdant homérique, les préjugés, avec leur part de vérité, ont la vie dure sur Paul‐Henri Mathieu. L’Alsacien va jouer Pablo Cuevas en demi‐finale à Hambourg. Si la révélation du tournoi allemand ne compte pas s’arrêter là, le Français ne craint pas son adversaire uruguayen. Ni les deux autres demi‐finalistes d’ailleurs. Invaincu contre David Ferrer, 2–0 dans leur tête‐à‐tête, Paulo a remporté leur seul duel sur terre battue à Rome au printemps dernier. Et Nikolay Davydenko n’a rien d’insurmontable non plus, puisqu’en six rencontres, les deux joueurs sont à trois victoires partout. Dont une chacun sur terre battue, et le dernier duel, disputé aux Jeux Olympiques de Pékin, a été gagné par le Français.
Sans crainte niveau adversité, Mathieu a également de belles réserves physiques. Sorti d’une grippe juste avant le tournoi, il a gagné son 1er tour à l’expérience 7–6 au 3ème set, avant de dérouler son tennis. L’abandon hier de Victor Troïcki lui a permis de conserver toute son intégrité physique avant le rush final. En effet, il faudra déloger trois joueurs en confiance cette semaine, mais en terme de jeu, la puissance de frappe et le combat physique imposé par le 39ème joueur mondial créé de nombreux problèmes, parfois insolubles, à ses adversaires du week‐end.
A la recherche d’un titre depuis deux ans, c’était à Gstaad sur terre battue, Paulo se sert des derniers matchs sur terre comme base de lancement pour l’été américain. Demi‐finaliste à Montréal en 2005, avec une victoire sur Andy Roddick au passage, PHM pourrait faire quelques étincelles cette année aux Etats‐Unis, si ses vieux démons ne le reprennent pas. « Je me suis déjà fait avoir parce que je suis trop gentil », nous avait‐il confié. Lui qui a faim de victoire, c’est le moment de sortir les crocs.
Publié le samedi 25 juillet 2009 à 11:32