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Benneteau, c’est l’Amérique !

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Tagada, tagada, voilà un reve­nant ! Méconnaissable en début de saison, Julien Benneteau réalise pour l’ins­tant le hold‐up parfait à Indian Wells en se quali­fiant pour les quarts de finale du tournoi grâce à une victoire 6–3 7–6(4). Comme dirait l’autre, c’est bon pour le moral…

C’est ce qui s’ap­pelle y aller un peu la fleur au fusil quand on sait que l’on n’a abso­lu­ment rien à perdre. Débarquant à Indian Wells sans la moindre petite certi­tude, Julien Benneteau venait de traverser un désert tennis­tique sans précé­dent depuis des semaines, des mois et des années en ce début de saison 2014 plutôt noir. Un deuxième tour à Melbourne et pas mieux que des huitièmes de finale, souvent équi­va­lents à des deuxième ou premiers tours, dans les cinq autres tour­nois qu’il a disputés auxquels vous pouvez ajouter une grosse dégrin­go­lade au clas­se­ment en février (de 39e à 67e mondial). De quoi vous miner le moral, mais aussi vous faire prendre conscience que même à 32 ans, il convient de conti­nuer à travailler dur pour rester au top.

Lopez, le bon client

Avec une victoire de belle facture sur Jo‐Wilfried Tsonga (lui aussi en méforme), Julien a montré qu’il était toujours ce joueur capable de tenir tête aux plus grands quand on ne l’at­tend pas. Ainsi, le jeune Dominic Thiem, gonflé à bloc après sa victoire sur Gilles Simon, n’a même pas su résister à l’ex­pé­rience et à la confiance retrou­vées du Bressan au troi­sième tour. Quid de Feliciano Lopez en huitièmes ? Il avait la tête de l’emploi, dirons‐nous. Julien l’avait battu déjà cinq fois en carrière et toujours sur dur, ses deux seules défaites face à l’Espagnol le plus atypique du circuit s’étant dérou­lées sur gazon, sa surface de prédi­lec­tion. Et cette tête, Feliciano l’a gardée pour voir un Benneteau de nouveau en confiance lui marcher dessus. Dès que la première balle passait, ça faisait prati­que­ment mouche à chaque fois pour l’un des plus malheu­reux fina­listes de l’Histoire du circuit (35 points pris sur 40 possibles dans ce domaine). L’Espagnol ne s’est d’ailleurs procuré qu’une seule balle de break dans tout le match qu’il n’a pas su convertir.

Maintenant, le plaisir

Ce quart de finale, c’est forcé­ment un soula­ge­ment pour Julien qui devrait retrouver un peu de hauteur dans les prochaines semaines, grâce notam­ment à la confir­ma­tion d’une entrée directe dans le tableau de Monte‐Carlo. Alors qu’il ne sait pas s’il jouera au moment où l’on écrit contre Novak Djokovic ou Marin Cilic, on se dit qu’il lui faudra faire très, très fort pour fran­chir ce palier et se retrouver dans le dernier carré. Autrement dit, autant se faire plaisir à fond pour boni­fier cette belle quin­zaine. Ca ne peut pas faire de mal pour la suite !

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