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Djokovic hausse le ton !

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Sévèrement mis en diffi­culté dès le début du match par un Marin Cilic de gala, Novak Djokovic a dû mettre les bouchées doubles pour fran­chir ce huitième de finale. Il s’im­pose au final en trois sets 1–6 6–2 6–3 et retrou­vera Julien Benneteau en quarts de finale de tournoi. Un nouveau départ pour le Serbe ?

« Alors, c’est qui le patron ? » Cette phrase a dû résonner dans la tête de Novak Djokovic au moment d’aller saluer son adver­saire vaincu du jour, le dénommé Marin Cilic. Un joueur qui, au début du match, n’avait abso­lu­ment pas la tête de celui qui va subir les foudres du tout puis­sant Novak. Décomplexé, comme souvent lors de ces dernières semaines qui l’ont vu remporter deux titres et disputer une finale d’ATP 500, le Croate a attaqué tambours battants sa rencontre face au Djoker, menant ainsi 5–0 dans la première manche grâce à un double break qu’on a très rare­ment l’ha­bi­tude de voir contre le numéro 2 mondial. Non content de son affront, Cilic s’est payé le luxe de laisser un petit jeu au Serbe avant de le terminer dans un premier set qui lais­sait présager le pire pour Djokovic au vu de sa forme du moment.

Le réveil de la bête, le déclin de l’insolent

Qu’allait‐il se passer ensuite ? La déli­ques­cence pour Djokovic ? La rési­gna­tion ? C’est un peu mal le connaître. Et aussi ne pas pouvoir visua­liser les premiers ater­moie­ments physiques de Cilic. Emoussé par son début de saison canon, on a senti que le numéro 1 croate n’avait plus grand chose dans le moteur au départ de ce deuxième set, là où le soucis de Nole était bien plus mental. Revigoré par ce coup de mou de son adver­saire, Djoko a haussé le ton pour achever l’in­so­lent qui avait osé se dresser contre sa toute puis­sance. Plus tran­chant, plus solide dans la direc­tion des échanges en fond de court, Novak a retrouvé son jeu pour ne plus le lâcher. Le regard déter­miné du début de match de Cilic a fina­le­ment laissé place à la rési­gna­tion au fur et à mesure que la raclée s’est maté­ria­lisée. Le score de 1–6 6–2 6–3 est un peu parti­cu­lier, mais reflète au final très bien le bascu­le­ment assez soudain de ce match. Néanmoins, sur le plan statis­tique, on reste étonnés de voir que Cilic garde l’avan­tage sur beau­coup de données, notam­ment au service, devenu une véri­table arme de prédi­lec­tion pour l’ex‐numéro 9 mondial.

Et main­te­nant Novak ?

Ce retour d’un début d’enfer symbolise‐t‐il un petit réveil de Djokovic ? Lui qui s’est endormi depuis le début de saison ? La pers­pec­tive d’un affron­te­ment très large­ment à sa portée contre Julien Benneteau pour­rait bien lui permettre de se revi­gorer comme il se doit avant de devoir se retrousser peut‐être un peu les manches contre Ernests Gulbis ou John Isner en demi‐finale. Si la révolte a été sonnée, elle n’a pas forcé­ment été accom­pa­gnée que de qualité par le Serbe qu’on a connu beau­coup plus appliqué, notam­ment en retour. Réponse dans les prochaines heures…