Après trois ans d’absence, Roger Federer effectue son grand retour sur terre battue à l’occasion du Masters 1000 de Madrid. L’attente est énorme et Richard Gasquet sera son premier adversaire.
1093. C’est le nombre de jours qui sépare Roger Federer de son dernier match sur terre battue – à Rome en mai 2016 – à celui qui va l’opposer à Richard Gasquet ce mardi soir. Après avoir zappé en 2017 et 2018 la saison sur ocre pour se préserver, le Suisse a estimé qu’il avait n’avait plus besoin d’une coupure, au contraire, qu’il devait conserver le rythme avant Wimbledon. « C’était la bonne décision, a‑t‐il expliqué lors du media day. Je ne la regrette pas. » Mais après avoir été absent aussi longtemps sur une surface si exigeante, l’adaptation sera primordiale surtout pour son jeu offensif. Raison pour laquelle, le Bâlois a opté pour Madrid comme théâtre de son retour. L’altitude rend les courts plus rapides que sur les autres tournois sur terre battue. D’ailleurs, depuis que le tournoi se déroule sur ocre, il s’y est imposé à deux reprises (2009 et 2012).
Gasquet en ouverture avant un choc avec Monfils ?
Richard Gasquet sera son premier adversaire sur cette surface. Si le Biterrois a réussi à deux reprises à dominer l’ancien numéro 1 mondial sur terre battue, il risque d’avoir bien du mal à rééditer une telle performance. Le Tricolore revient tout juste d’une absence de six mois suite à une opération d’une hernie inguinale. « Richie », en zone mixte après son succès sur Alejandro Davidovich Fokina, avait bien conscience que ses chances étaient minimes : « C’est un petit miracle de gagner. Je n’ai pas mal sur le zone de l’opération, j’ai mal un peu partout. Je vais récupérer, me réveiller et on verra. C’est vraiment anecdotique. » Si l’actuel numéro 3 mondial se débarrasse de Richard Gasquet, il pourrait livrer un véritable test face à Gaël Monfils en huitième de finale. Un choc qui fait déjà saliver et qui permettra d’en savoir plus sur les capacités de Roger Federer à être compétitif à Roland‐Garros.
Les méformes de Nadal et Djokovic donnent des idées
Un choc qui fait déjà saliver et qui permettra d’en savoir plus sur les capacités de Roger Federer à être compétitif à Roland‐Garros comme sur ses ambitions. « Je n’ai pas trop d’attentes, mais dans le même temps, je sais que des choses sont possibles » a lâché le maestro devant la presse. Il faut dire que la petite méforme de Rafael Nadal avec un physique plus qu’incertain et le niveau de jeu inconstant actuel de Novak Djokovic doivent lui donner quelques idées. Alors qu’il avait surpris le monde entier en 2017 avec deux titres du Grand Chelem, sera‐t‐il capable d’un retour encore plus dingue sur terre battue ?
Publié le mardi 7 mai 2019 à 13:01