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La dernière ligne droite va commencer…

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Le doublé Madrid‐Rome va apporter les dernières infor­ma­tions pour savoir quel est l’état de forme des ténors du circuit avant Roland Garros même si l’étape espa­gnole à l’in­verse de la romaine n’a pas encore réussi à convaincre tous les amou­reux de l’ocre.

Ion Tiriac aime faire parler de lui, et c’est aussi pour cela qu’il avait lancé la fumeuse idée de la terre battue bleue. Si d’un point de vue marke­ting cela avait marqué les esprits, cette expe­rience un peu farfelue n’avait duré qu’une année, les joueurs ayant apprécié moyen­ne­ment cette inno­va­tion. Cette épisode avait au moins permis au Masters de Madrid de faire la une, alors que le tennis de l’autre côté des Pyrénées est plutôt en chute libre en terme de pratique. Un chiffre le traduit, il ne s’est vendu l’an dernier que 140.000 raquettes contre 600.000 en France par exemple. En effet, le Padel explose, et le tennis implose.

Mais reve­nons donc au terrain où tous les grands seront sur les courts. Et forcé­ment en premier lieu, il s’agira de voir où se situe Novak Djkovic que l’on avait presque senti soulagé de perdre au premier tour à Monte Carlo : « J’ai besoin de repos notam­ment menta­le­ment » avait expliqué le numéro 1 mondial exténué par une tournée améri­cain très réussie. 

C’est à Madrid en 2011 que le nouveau Nole était presque né face à Rafael Nadal, le domi­nant en deux manches lors d’un match d’une folle inten­sité. Justement ce sera inté­res­sant de voir quel scénario vont nous proposer les deux cham­pions d’au­tant que Rafa n’est pas dans la moitié de tableau du Serbe. Après, on le sait les condi­tions de jeu dans la capi­tale espa­gnole sont très spéciales, et la terre battue plutôt raide. Cela en fait un tournoi vrai­ment à part, souvent théâtre de vraies surprises. 

Dans ce registre même si Thiem ou Monfils ont une partie de nos suffrages, on obser­vera de près Milos Raonic, qui après un parcours caho­tique à Monte‐Carlo a les moyens de faire une « perf » sur ces terrains lisses puisque l’on sait qu’il faut pour ce type de joueur né sur le ciment un temps d’adap­ta­tion suffi­sant pour être perfor­mant. Quand à Roger Federer, très très labo­rieux face à Tsonga à Monaco, il devrait passer dès son deuxième tour un test inté­res­sant vu l’in­ten­sité de son tableau. Bref, l’étape madri­lène ne manquera pas de piment, ni de suspens, surtout si dimanche prochain l’af­fiche oppo­sera Nole à Rafa.