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Nadal solide dans l’adversité

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Rafael Nadal a battu Oleksandr Dolgopolov,Jr 6–4 6–3 en moins d’une heure et demie pour son premier tour à Madrid. Le score et la durée du match ne l’in­diquent peut‐être pas, mais le Majorquin a lutté surtout dans le deuxième set face à un Ukrainien au jeu auda­cieux et atypique, mais qui s’est laissé emporter par sa fougue dans les moments‐clé. Un test inté­res­sant pour Nadal, qui affron­tera le géant améri­cain John Isner dans un second tour qui pour­rait être piégeux.

Contre Nadal, il faut toujours se montrer irré­pro­chable de la première à la dernière balle. Une leçon à méditer pour Dolgopolov, Jr qui est mal rentré dans le match, concé­dant rapi­de­ment le break. Car pour le reste de la partie, l’Ukrainien a joué sans complexes, tentant dès qu’il pouvait d’agresser Nadal en retour, et se montrant par moments adroit en amor­ties et au filet, comme sur une volée de revers lobée assez bluf­fante. Un joueur atypique, au service désar­ti­culé et impré­vi­sible, et à la gestuelle très ample en coup droit, sa meilleure arme. Hélas sur les points impor­tants, Dolgopolov fils commet de gros­sières fautes. Nadal, moins étin­ce­lant mais plus régu­lier, remporte assez logi­que­ment le premier set avec de bonnes statis­tiques au service qu’il main­tiendra tout le long du match (76% de premières).

C’est vrai­ment dans le deuxième set que Dolgopolov va pousser Nadal dans ses retran­che­ments, profi­tant d’une baisse de régime du Majorquin. Il n’aura qu’une balle de break à 2–1 sur le service de Nadal, qui l’ef­face d’une grosse première. Nadal aura eu très chaud sur cette mise en jeu et la suivante, qui auront duré respec­ti­ve­ment 10 et 9 minutes. Dans ce deuxième set, l’Ukrainien aura fait les points gagnants et les fautes, notam­ment avec son coup droit en feu. Du côté de Nadal, le revers a plutôt bien fonc­tionné mais le coup droit s’est légè­re­ment grippé en début de deuxième manche avant de refaire surface au moment propice. De son fameux lasso de coup droit, le Majorquin s’offre deux balles de break, et son jeune adver­saire craque sur une faute directe. Dolgopolov,Jr ne s’en remettra pas et s’in­cline en perdant une nouvelle fois sa mise en jeu.

Nadal a fait une fois de plus preuve d’une belle force de carac­tère dans les moments diffi­ciles, et c’est là tout ce qui le sépare de son promet­teur adver­saire, qui pour­rait sortir des « perfs » à l’avenir s’il se montre moins fébrile sur les points déci­sifs. Le n°3 mondial s’est offert un bon tour de chauffe et aura affaire au prochain tour à un adver­saire radi­ca­le­ment diffé­rent mais non moins mena­çant, John Isner, le double‐mètre améri­cain qui a déjà 43 aces au comp­teur en deux matches.

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