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Rentrée réussie pour Monfils

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Gaël Monfils se qualifie pour le deuxième tour à Madrid. Le Français élimine Philipp Kohlschreiber, en trois sets, 7–5, 6–7(2), 6–3, au terme d’un gros duel. Si tout n’a pas été parfait, le numéro trois Français a montré de belles dispo­si­tions pour son retour à la compétition.

Monfils ou l’éter­nelle inter­ro­ga­tion. On ne sait jamais comment Gaël va débuter un tournoi. Sera t‑il prêt physi­que­ment ? Va t‑il contracter une nouvelle bles­sure ? Régulièrement blessé depuis Montpellier, fin janvier, le Français n’a joué qu’un match de Coupe Davis et deux rencontres à Miami avant d’ar­river à Madrid. Autant dire une très longue période sans pour un joueur du calibre de la Monf. Des pépins physiques à répé­ti­tion qui touchent le moral du Parisien. « Il se remet en ques­tion, je me remets en ques­tion, mais on n’ar­rive pas à comprendre pour­quoi Gaël se blesse si souvent. Avant ques­tion diété­tique, ques­tion sommeil, il n’était pas irré­pro­chable. Mais, aujourd’hui, il est sérieux et ça casse toujours. En ce moment, son moral ne va pas fort. Il me fait même de la peine », souli­gnait Chamagne, il y a un mois, dans l’Equipe. Dans la capi­tale espa­gnole, ce mardi, de nouveau, on ne sait pas grand chose sur l’état de forme de Monfils. Avec cette fâcheuse impres­sion qu’il doive tout reprendre depuis zéro. De nouveau. En face du Français, Philipp Kohlschreiber qui vient de s’im­poser sur surface ocre à Munich. Autant dire un sacré client face au 14ème mondial, pour un premier match sur terre. Mais c’est bien Monfils qui fait plaisir et qui s’en sort victorieusement

Dans le premier round, Gaël cherche son rythme, la bonne cadence. Le manque de compé­ti­tion se fait ressentir et il se fait vite breaker et mener 5–3. Moment choisi par le Français pour lâcher ses coups et puncher Kohlschreiber. Debreak et égali­sa­tion à 5–5. Monfils fait même mieux puis­qu’il passe devant, avant de conclure 7–5. Dans le deuxième round, le scénario est semblable. L’Allemand breake, se détache 4–1. Malgré deux balles de break manquées dans le septième jeu, Gaël parvient tout de même à recoller au score et égalise 5–5. L’histoire se répète. Mais l’épi­logue de cette deuxième manche sera diffé­rent, puisque Kohlschreiber s’im­pose au Tie Break. L’Allemand est récom­pensé. Sa domi­na­tion finit par faire craquer le Français, pour qui, tout est à refaire. Mais va t‑il pouvoir tenir le coup physi­que­ment ? Oh que oui car c’est bien Gaël qui se montre plus solide dans le dernier set. Il couvre parfai­te­ment son terrain et use l’Allemand. Offensif, il rentre dans le court pour conclure régu­liè­re­ment à la volée. Il glane 20 points de cette manière sur l’en­semble du match et claque en tout 46 coups gagnants contre 27 pour son adver­saire. Le Français veut cette victoire comme en témoignent ses cris de rage sur certains points impor­tants. Il va cher­cher ce dernier set 6–3.

Ce retour à la compé­ti­tion fait plaisir à voir. Certes, tout n’est pas encore réglé mais le jeu et l’at­ti­tude de Monfils peuvent donner confiance et envie de croire en lui pour la suite. Bien sûr Kohlschreiber n’est pas l’ad­ver­saire le plus dange­reux, mais il fallait s’en débar­rasser. Gaël peut faire mal sur terre, espé­rons qu’il stoppe la succes­sion de bles­sures afin de réaliser une période pleine jusqu’à Roland Garros au moins. Prochaine étape sur la pista Azul : Igor Andreev.

La raquette de Gaël Monfils, ici !