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Halys : « Avant je m’au­to­ri­sais à ne pas aller bien, en dehors, à me dire : aujourd’hui, tu te laisses aller, tu ne bouges pas tes fesses, tu bouffes de la merde »

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Quentin Halys revient de loin.

Qualifié pour les huitièmes de finale sur le Masters 1000 de Miami alors qu’il n’avait encore jamais remporté un match dans cette caté­gorie de tournoi, le Tricolore de 26 ans a raconté son parcours parfois chao­tique au cours d’un très bel entre­tien accordé à L’Équipe. Longtemps obsédé par la quête du top 100 mondial, l’ac­tuel 79e joueur mondial ne se fixe désor­mais plus aucune limite.

« L’objectif, ce n’est pas de finir 98e, c’est de monter beau­coup plus haut. Parce qu’il y a de belles choses à faire. Je me suis endurci. Avant je m’au­to­ri­sais à ne pas aller bien, en dehors, à me dire : aujourd’hui, tu te laisses aller, tu ne bouges pas tes fesses, tu bouffes de la merde. Maintenant j’ai tout pour être épanoui, alors je ne me l’au­to­rise plus. À l’in­verse, sur le court, j’ac­cepte mieux mes temps faibles. Avant, dès que je me faisais breaker ou que je passais à côté d’une fin de set, je n’ar­ri­vais pas forcé­ment à m’en remettre. Désormais, quand je ne mets plus une balle dedans, je me dis : bon, là, de toute façon ça va durer quinze‐vingt minutes, tiens avec ton service, fais le dos rond. Et je gagne énor­mé­ment de matches à l’ar­rache, grâce à cet état d’es­prit. En plus, la défaite m’abat beau­coup moins qu’a­vant. Je veux m’ins­taller sur le circuit prin­cipal. 80e, 60e ou 40e ? Je ne me suis rien fixé en parti­cu­lier. À 24 ans, j’au­rais pu baisser les bras, me dire que c’était fini. Je suis content de ne pas l’avoir fait. »