Battu en trois manches par Novak Djokovic en demi‐finales à Monte Carlo, Tomas Berdych revient sur sa défaite en conférence de presse. Interview.
Tomas, à quel point les conditions étaient‐elles difficiles aujourd’hui ?
C’était assez compliqué. Parfois, avec le vent, on arrive assez bien à jouer parce qu’il souffle toujours de la même manière. Mais là, ça tourbillonnait, on ne savait jamais où la balle allait partir. Personnellement, ça m’a posé beaucoup de problèmes, parce que comme j’ai un jeu à risque, plus risqué que celui de Nadal, Djokovic ou Murray, j’ai commis pas mal de fautes. Mais bon, même si ça ne m’a pas aidé, le vent était là pour tous les deux.
On a l’impression que vous êtes un joueur différent par rapport à la même époque l’année dernière. Vous êtes plus solide, vous allez chercher vos points en attaquant, en montant au filet. Pourquoi ?
Parce que je travaille dur avec mes coaches. J’essaie sans cesse de progresser. Alors forcément, les progrès n’apparaissent pas en un jour. Il faut du temps pour que cela se mette en place. Venir plus souvent au filet fait justement partie des choses sur lesquelles je veux progresser. Je sens que j’arrive à contrer, voire à battre les meilleurs joueurs du monde. Mais il y a encore de la place pour progresser. Et de toute manière, si vous ne faites pas les efforts pour faire évoluer et progresser votre jeu, vous n’avancerez pas au classement.
Qu’est‐ce qui a fait la différence entre le premier et les second et troisième sets ? Novak a mieux joué ?
Je ne sais pas. Franchement, j’ai le sentiment que ce sont des petites choses qui ont fait la différence. J’ai 5 balles de break en début de deuxième set, je ne les convertis pas. Novak en a une, il l’a fait. Et ça fait 3–0 pour lui alors qu’il y aurait pu avoir 2–1, break, pour moi. C’est dommage parce que je sentais au début de ce set que j’étais plus fort que lui dans les échanges, ce qui est plutôt rare contre Novak.
Quel est votre sentiment en ce moment ? Tout de même content de votre belle semaine, malgré la défaite aujourd’hui ?
Je suis triste d’avoir perdu ce match, triste de ne pas jouer la finale. Mais dans un petit moment, je penserai aux choses positives qu’il y a eu cette semaine. Je réfléchirai aux choses qui ont bien marché, à celles qui ont moins fonctionné, le tout pour progresser. C’était mon premier tournoi sur terre, le bilan est bon. Je me sens dans de bonnes conditions pour le prochain tournoi.
Qu’est‐ce qui fait la différence entre Novak, qui vous a battu aujourd’hui, et Andy (Murray) que vous avez dominé hier ?
Je ne sais pas trop comment le dire mais…Novak est au‐dessus, tout simplement. Il est encore un peu plus fort que Murray. Il y a plein de choses que Novak fait mieux qu’Andy. Et c’est justement pourquoi il est numéro 1 mondial.
De votre envoyée spéciale à Monte Carlo
Publié le samedi 21 avril 2012 à 17:00