Nadal impé­rial !

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Fernando Verdasco, qualifié pour la première fois de sa carrière en finale d’un Masters 1000, n’a pas pesé lourd face à Rafael Nadal qui n’avait plus remporté de tournoi depuis Rome l’an dernier. Le Madrilène passe tota­le­ment à côté de son match et s’incline pour la dixième fois face au roi de la terre battue, comme Verdasco l’avait lui même déclaré hier. 

Il y a tout juste six ans, Rafael Nadal débu­tait une incroyable série sur cette surface avec quatre victoires à Roland Garros, 5 titres à Monte Carlo et Barcelone et 4 à Rome. Aujourd’hui, après avoir connu une année diffi­cile entre bles­sures à répé­ti­tion et problèmes person­nels, l’ac­tuel n°3 mondial renoue presque logi­que­ment avec la victoire sur le court central du Monte Carlo Country Club.

Dès le début du match, le plus jeune des deux joueurs ne laisse aucune chance à son adver­saire en jouant de manière agres­sive comme à son habi­tude. Crispé, Fernando Verdasco commet trop d’er­reurs pour seule­ment 12 points remportés dans le premier set. Rapidement dépassé par les évène­ments, le Madrilène abdique et lâche le set 6 jeux à 0.

Le deuxième set partait sur les mêmes statis­tiques. Pourtant, la tête de série n°6 du tournoi tentait plus de coups malgré la montagne qui se trou­vait face à lui. Mais à 4 jeux à 1, Fer, comme le surnomme ses proches, remporte un des plus beaux points du match. A genou sur le court central tant il était surpris de réaliser un tel point, le Madrilène ne pourra cepen­dant pas revenir à 42. C’est fina­le­ment sur une nouveau coup droit gagnant de son rival que Verdasco s’in­cline défi­ni­ti­ve­ment 60, 61 en une heure et 25 minutes de jeu, lais­sant ainsi son compa­triote et ami Rafael Nadal s’im­poser à Monte Carlo pour la sixième année consé­cu­tive. Au sol, le n°3 mondial laisse couler quelques larmes avant de véri­ta­ble­ment craquer sur son banc sous les yeux fiers de son oncle et entraî­neur Toni Nadal.

Au terme d’un tournoi de Monte Carlo qu’il n’avait jamais survolé de cette manière, Rafa peut désor­mais se rassurer pour la suite de la saison, lui qui était à la recherche de confiance depuis plusieurs mois. 

De son côté, Fernando Verdasco a sans doute été rattrapé par l’am­pleur de l’évè­ne­ment. Mais le Madrilène devrait repartir de Monaco avec une bonne dose de confiance pour les prochains Masters 1000, lui qui n’avait encore jamais réussit à passer le cap des quarts de finales dans ce type de tour­nois où il faudra désor­mais le suivre plus souvent.