Une semaine après avoir assuré comme patron de l’équipe de France de Coupe Davis, Lucas Pouille retrouve le Masters 1000 de Monte‐Carlo où il est demi‐finaliste sortant. Le Nordiste débarque sur l’ocre avec des ambitions, lui qui a renoncé au Masters 1000 de Miami afin d’effectuer une longue préparation sur terre battue. Le protégé d’Emmanuel Planque a fait le point.
Pour arriver au top de votre forme à Roland Garros, vous avez pris une décision forte en renonçant à Miami et effectuer une longue préparation sur terre battue…
Je venais d’enchaîner cinq semaines avec Montpellier, Rotterdam, Marseille, Dubaï et Indian Wells, avec les voyages que cela engendre, et j’estimais avoir besoin de rentrer, de me reposer pour être prêt pour la Coupe Davis. Si j’avais bien joué Miami, j’aurais été fatigué et mal préparé pour la Coupe Davis avec sept semaines de compétition et donc un risque de blessure. Ce n’était pas le meilleur choix. On a donc préféré faire une croix sur ce tournoi et ce n’était pas une décision évidente à prendre car c’est un gros tournoi. Il y a des choix à faire. J’estimais que la Coupe Davis passait avant et la préparation de Roland Garros aussi (…) J’ai pu m’entraîner et j’ai fait deux matchs en Coupe Davis, ce qui m’a permis de rester proche de la compétition. C’était pour moi la préparation idéale. Je me sens très bien avant de commencer ce tournoi.
Cette idée de refaire une préparation avait‐elle germé dans ton esprit à l’intersaison avec le fait d’avoir fini tard en raison de la finale de la Coupe Davis ?
J’avais beaucoup travaillé entre le 10 décembre et Noël. J’ai ensuite passé quatre jours à Dubaï puis je suis parti en Australie où j’ai encore bossé deux semaines avant Melbourne. On a beau se préparer sur dur, la préparation sur terre battue est spécifique. Elle n’est pas identique. Au fur et à mesure des tournois et des semaines, se reposer fait aussi partie de l’entraînement de temps en temps.
Comment voyez‐vous cette saison sur terre battue ? Rafa reste Rafa, mais derrière tout est possible ?
Je pense qu’il y a des possibilités. Quand Novak va retrouver ses marques, je ne sais pas s’il sera celui d’avant, mais il sera un adversaire très dur à battre car il reprendra confiance. Sascha (Zverev) a gagné beaucoup de matchs. Il y a aussi Rafa, Dominic et David qui n’est plus blessé et quand il est bien, il est l’un des meilleurs au monde sur terre battue. J’espère que Stan reviendra rapidement. On traverse peut‐être une période différente des dix dernières années, mais ça reste très difficile, c’est pour ça qu’il faut être prêt à 300% pour faire un bon truc.
Comment abordez‐vous ce tournoi maintenant que vous êtes numéro 1 français ?
La motivation est identique à l’année dernière où je n’étais pas numéro 1 français. Ça ne change rien au niveau de la motivation. J’ai confiance en moi, j’espère faire un bon tournoi, je me suis préparé du mieux possible. Il ne reste plus que la vérité du terrain, mais je ne ressens pas une pression particulière.
De votre envoyé spécial à Monte‐Carlo
Publié le dimanche 15 avril 2018 à 17:14