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Un joli cadeau pour Tsonga : Fognini pète un plomb et lui offre la victoire…

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Improbable scénario à Monte‐Carlo : Jo‐Wilfried Tsonga domine Fabio Fognini 5–7 6–3 6–0 en 1h55 au terme d’un match où l’Italien a complè­te­ment pété les plombs. Le Français est en quarts de finale. Il y affron­tera Roger Federer ou Lukas Rosol.

Pour son 29ème anni­ver­saire, Jo‐Wilfried Tsonga ne s’at­ten­dait sûre­ment pas à ce que Fabio Fognini lui fasse de cadeaux. C’était bien mal connaître l’Italien… Prenant tout le monde par surprise, y compris un Jo un peu médusé, Fabio a mis les petits plats dans les grands… et a offert la victoire sur un plateau à son adver­saire. Grazie, grazie, ce n’est rien, ça me fait plaisir… Autant vous dire que Tsonga n’a pas refusé l’of­frande et l’a même déballée avec un plaisir certain. 

Tsonga se diri­geait vers une défaite certaine, quand…

Car le Français était bien mal embarqué dans cette partie. Toujours aussi emprunté, il ne trou­vait aucune solu­tion à l’agres­si­vité et la constance de Fognini. Son service défaillant, le Manceau affi­chait de criantes faiblesses : pataud, débordé, grognon… impuis­sant. Malgré un petit sursaut d’or­gueil en fin de manche, il concède le premier set 7–5. Le deuxième semble prendre une direc­tion simi­laire… Fognini est à l’aise et gratifie le public de quelques coups géniaux, symboles de sa forme écla­tante du moment. Et puis, et puis… A 3–3, Tsonga est en grande diffi­culté sur son service. Dans un jeu de près de dix minutes, il sauve six balles de break. Mais profite égale­ment d’er­reurs éton­nantes de son adver­saire. Et finit par conserver son engagement.

Tsonga n’en deman­dait pas tant. Une fois passée la surprise de se voir offrir une telle oppor­tu­nité, il choisit de rester concentré. De s’ap­pli­quer sur son service. De mettre chacun de ses coups dans le court. De tenter, tout en restant prudent, histoire de se rassurer, histoire de se tester. Il breake l’ami Fabio, conclut le set 6–3… et fait cava­lier seul dans la troi­sième manche. Fognini n’est plus là : il semble avoir déjà perdu, se plaint de la cuisse, se fait soigner par le kiné – oh, le gros bobo pour Fabio ! Trève d’ironie : Jo‐Wilfried Tsonga inscrit 31 des 35 derniers points et n’en laisse que quatre à l’Italien dans le dernier set. Malgré tout plus frin­gant qu’en début de rencontre, il conclut tran­quille­ment 5–7 6–3 6–0. Dernière image du match ? Fognini sort sous les sifflet quand Tsonga entame sa danse des pouces.

Jo inscrit 31 des 35 derniers points

Une victoire qui fait du bien au moral du numéro deux trico­lore. Car on ne donnait pas cher de sa peau dans ce tournoi de Monte‐Carlo… Au final, le voilà en quarts face à Federer ou Rosol – presque aussi bien que l’année dernière. Pour autant, Jo ne doit pas se bercer d’illu­sions : c’est un petit hold‐up qu’il a réalisé ce matin. Enfin… Disons que le banquier lui a placé le magot entre les mains sans qu’il n’ait à sortir sa gachette. Sur le court, au micro de Canal Plus Sport, il ne pouvait que remer­cier son adver­saire de ce cadeau inat­tendu. « Avec Fabio, Il faut s’at­tendre à tout, aux exploits comme aux failles. On ne sait jamais si c’est du lard ou du cochon. D’ailleurs, il peut avoir fait semblant d’avoir mal. » C’est vrai, et c’est un peu déso­lant pour Fognini. Comme le dit un jour­na­liste italien, le natif de San Remo, qui semblait s’être calmé derniè­re­ment, est retombé dans ses travers, comme deux ans en arrière… La solu­tion pour lui ? Forget en propose une tout à fait radi­cale : « Il faut qu’il aille consulter ce garçon, il faut qu’il s’al­longe. »

Gageons que ce ne sera pas Jo qui s’en plaindra. Et qu’il ne faudra pas compter sur lui pour lui payer un psy !

  • La raquette de Jo‐Wilfried Tsonga, dispo­nible ici !