AccueilATPATP - MontpellierTsonga : "Je manquais de rythme"

Tsonga : « Je manquais de rythme »

-

Crédit photo : Open Sud de France

Trois sets acharnés avec trois jeux déci­sifs et aucun break, Jo‐Wilfried Tsonga est sorti vain­queur d’un gros bras de fer face à Nicolas Mahut (7–6(3), 6–7(3), 7–6(4)). Après sa quali­fi­ca­tion pour les quarts de finale de l’Open Sud de France, le Manceau a fait le point sur son état physique, lui qui avait dû renoncer à la Coupe Davis en raison d’un épan­che­ment de synovie.

Jo, attendiez‐vous des débuts si difficiles ?

Oui, voire pire ! Je n’avais pas beau­coup de tennis derrière moi car j’avais un souci avec mon genou (épan­che­ment de synovie en Coupe Davis). Ce n’était pas évident en arri­vant ici, surtout que ce n’était pas complè­te­ment rétabli. Ce matin (lire ce jeudi), je suis allé m’échauffer, ça allait bien, alors j’ai décidé d’y aller car je pouvais défendre mes chances conve­na­ble­ment. Maintenant, je manquais de rythme, car pendant quatre jours à Albertville, je n’ai pas joué. J’ai juste fait du vélo pour rester en forme. Je suis content d’être passé et même si je l’ai encore en tête, je n’ai pas senti de douleur, ce qui est hyper positif pour moi. J’espère me réveiller sans douleur afin de monter en puis­sance dans le tournoi.

L’épanchement de synovie est tota­le­ment guéri ?

Ce n’est pas encore résorbé à 100%, mais ce matin, ça allait vrai­ment mieux. Dans la poussée, ça me gêne encore. A mon avis, j’ai un ménisque qui grince un petit peu. Mon corps se défend… Je croise les doigts en espé­rant que ce soit juste un petit épisode. En tout cas, sur les images, il n’y a rien d’alarmant. Ça peut passer aussi vite que c’est venu.

Êtes‐vous confiant pour la suite ?

Je vais faire au jour le jour, mais je suis hyper confiant dans mon tennis. Je joue très bien, donc je suis dégoûté d’avoir eu cette douleur. J’étais sur la lancée de l’Australian où je sentais vrai­ment que ça reve­nait. Je suis confiant car je joue bien au tennis, alors je m’appuie là‐dessus. J’espère monter en puis­sance physi­que­ment pour déve­lopper un jeu encore plus percu­tant et solide.

Comment voyez‐vous ce quart de finale face à Andrey Rublev ?

C’est un joueur qui s’engage énor­mé­ment, il met beau­coup d’énergie. Il frappe très fort. Je dois l’empêcher de jouer dans sa filière, c’est-à-dire être au‐dessus de lui dans la prise d’initiative. Il a un plan, je ne pense pas qu’il en ait douze. A moi de lui en faire sortir. C’est un joueur moins costaud en défense qu’en attaque. Le problème, c’est qu’il attaque tout le temps. Même sur les coups de défense, il attaque (rire). A moi d’être solide pour lui montrer que moi aussi je peux jouer comme ça.

Quel regard portez‐vous sur cette jeune géné­ra­tion que l’on voit ici avec Khachanov et Rublev notamment ?

Ils sont encore dans l’insouciance, ils tapent et ils tapent. Ils n’ont pas forcé­ment de plan B. Quand on arrive à les sortir de leurs habi­tudes, ça devient plus compliqué pour eux. Ils vont progresser et conti­nuer à évoluer comme nous on l’a fait.

De votre envoyé spécial à Montpellier