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Del Potro passe, Ferrer s’en va

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Juan Martin Del Potro et David Ferrer ont vécu une entrée en lice diffi­cile à Montreal. Le premier est passé face à Ivan Dodig de justesse, 6–4 4–6 7–5, tandis que le second a perdu à la surprise géné­rale face au 83ème mondial, Alex Bogomolov sur le score de 6–2 6–4. L’un des deux outsi­ders tant attendu pour ce tournoi est donc déjà dehors. Quant à l’Argentin, qui a fait parlé l’ex­pé­rience et le mental dans ce match, n’a pas fini de performer…

Del Potro, l’ex­pé­rience a parlé

Fraîchement titré à Washington sur dur la semaine dernière, la tête de série numéro six, Juan Martin Del Potro devait confirmer à Montréal cette nuit… Et affirmer sa supré­matie sur la surface. Non sans diffi­culté et au terme d’un match à suspense, l’Argentin a su faire parler son expé­rience et son talent sur le court cana­dien. Face à Ivan Dodig, 35ème joueur mondial, la rencontre avait pour­tant bien débuté. Dans une première manche accro­chée où les deux hommes échangent de beaux coups, c’est l’Argentin qui prend l’as­cen­dant et conclut sur la mise en jeu de son adver­saire en réali­sant un jeu blanc, 6–4. Même physio­nomie dans le second set sauf que le Croate est beau­coup plus entre­pre­nant. Il breake à 5–4 et remporte la manche 6–4. Del Potro et Dodig ont du mal à tenir leur mises en jeu puisque tous deux se procurent respec­ti­ve­ment 10 et 11 balles de breaks dans la partie… Mené 5–3 dans la dernière manche, on croit que Juan Martin va rejoindre son ami Ferrer sur le banc de touche. Mais c’est mal connaître l’Argentin. A l’ex­pé­rience et au mental, il réalise une véri­table démons­tra­tion sur le court. Réaliste, rigou­reux et plus fort que jamais, il double break pour s’im­poser fina­le­ment 6–4 4–6 7–5, à bout de souffle. Del Potro envoie un message fort à ses prin­ci­paux concur­rents dans la course au titre.

Ferrer dominé

Une saison excep­tion­nelle, un clas­se­ment ines­péré, David Ferrer a atteint le sommet de son art cette année. Et ça ne l’empêche pas de se faire surprendre ! Pour son entrée en lice au tournoi de Montreal, la mission semblait à première vue banale face à Alex Bogomolov. Mais la rencontre a tourné au cauchemar et à la correc­tion. Très mauvais sur son service avec 62% de points remportés derrière sa première balle, trois doubles‐fautes et aucun ace, l’Espagnol cède deux fois sa mise en jeu dans la première manche. En face, Bogomolov est solide et conclut 6–2 en 44 minutes de jeu. Le Croate est réaliste et délivre des coups surpre­nants. Même David Ferrer est surpris. En sauvant six balles de break sur six durant la partie, Alex n’a pas laissé respirer son adver­saire. Sans diffi­culté, il parvient à conclure le match 6–2 6–4 et se qualifie pour son premier huitième de finale de la saison sur le circuit profes­sionnel. Après son quart de finale à Wimbledon, le retour sur le « hard » semble diffi­cile pour David qui n’avait plus joué jusque là. Pourtant, avec sa finale à Miami, son titre à Auckland et sa demi‐finale à l’Open d’Australie, on sait de quoi l’Espagnol est capable sur la surface. A lui de nous prouver qu’il est toujours au top.

Quel avenir pour les deux outsiders ?

Qualifié en huitième de finale, Juan Martin Del Potro rencon­trera le local Milos Raonic, tête de série numéro 11 du tournoi. Un premier affron­te­ment entre les deux joueurs sur le circuit qui promet un match… élec­trique ! S’il venait à passer ce tour, l’Argentin affron­te­rait logi­que­ment Andy Murray en quart de finale. Autant dire que le chemin avant la finale est encore long. Mais le jeu de Del Potro cette saison est juste impres­sion­nant. Alors, pour­quoi ne pas réediter l’ex­ploit de 2009, lors­qu’il avait atteint la finale du tournoi cana­dien ? A suivre…
L’autre outsider ne devait fran­che­ment pas s’at­tendre à sortir si tôt de la compé­ti­tion. David Ferrer devra s’en­traîner dur sur la surface pour revenir au top à l’US Open. Il aura tout de même une demi‐finale à défendre là‐bas. De toute façon, comme il le décla­rait dans le journal espa­gnol Marca, son « objectif est de jouer une autre finale de Grand Chelem ». Pourquoi pas dans trois semaines à New‐York ? Quand on veut, on peut David !

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