Interrogé par Le Républicain Lorrain lors de l’annonce de sa participation à l’Open de Moselle, Josselin Ouanna un fait petit bilan aux trois quarts de la saison.
L’actualité, c’est l’US Open. Vous en revenez à peine après avoir été éliminé en trente‐deuxièmes de finale par le Chilien Gonzalez…
Un tournoi plutôt positif. J’étais parti pour disputer les qualifications. Je passe un tour dans le tableau final. Ce qui n’était pas évident. Je ne jouais pas super bien ces derniers temps… Ces performances me redonnent confiance.
Des regrets de ne pas avoir poussé plus loin l’aventure américaine ?
Un peu, oui. Dans ce match contre Gonzalez (11 e mondial), je me suis fait mal à la cheville. Je n’ai pensé qu’à ça dans le troisième set alors que mon tennis fonctionnait bien. Du coup, j’ai concédé un break bête, qui m’a été fatal. Dans ce genre de rencontre, il faut être à 100 % physiquement.
Ce Gonzalez avait déjà abrégé votre rêve à Roland‐Garros.
Exact, au troisième tour, mais cette fois‐là j’étais assez loin de lui sans avoir forcément d’occasions, contrairement à Flushing Meadows où j’ai plutôt fait jeu égal.
A Paris, fin mai, c’est une sorte de renaissance après pas mal de promesses non tenues ?
Ou une naissance, carrément… Car à part les spécialistes, les gens ne me connaissaient pas. J’ai disparu à cause de plusieurs blessures.
Apparemment, vous avez eu du mal à digérer vos exploits dans cette étape du Grand Chelem.
Je sais pourquoi ensuite je n’ai pas obtenu de résultats corrects. Je retiendrai la leçon et à l’avenir, je ne commettrai plus les mêmes bêtises.
Votre erreur principale ?
J’ai persisté à jouer sur terre battue sans en avoir réellement envie. D’où une grosse frustration. Je me suis senti obligé d’aller dans ces tournois pendant cinq semaines.
Comment imaginez‐vous votre futur ?
Roland‐Garros s’est révélé un bon lancement. Je suis maintenant dans le top 100, ce qui va me permettre de figurer dans les gros tournois.
Une ambition particulière ?
Rester déjà parmi les cent premiers. J’ai beaucoup de points à défendre en cette fin de saison (vainqueur du challenger de Rennes et quart de finale à Lyon). Boucler l’année dans les cent me donnerait satisfaction. Ensuite, ça peut aller vite. Vous remportez un tournoi et vous vous retrouvez 50 ou 60 e. On tentera de grimper palier par palier.
Votre prudence et votre sagesse vous honorent mais vous voir l’égal de vos amis Tsonga et Monfils est‐il utopique ?
On dit que j’en ai le potentiel. C’est plus facile à dire qu’à faire.
Sont‐ce vraiment des proches ?
Très proches. J’ai habité à 200 m de chez Jo pendant trois ans, on se voyait tous les soirs. J’ai partagé la même chambre que Gaël pendant trois ans également. Nous avons eu les mêmes entraîneurs.
Comme le Messin Olivier Delaître ?
Oui. Notre collaboration s’est réellement bien passée. J’en garde un excellent souvenir, Gaël Monfils aussi d’ailleurs.
Heureux de venir à l’Open de Moselle organisé dans une région que vous connaissez ?
Un grand plaisir. J’ai gagné le tournoi Future de Forbach et fait une finale. On m’a assuré que le Central des Arènes était sympa et que la surface me conviendrait.
Physiquement, en avez‐vous fini avec vos ennuis ?
Je pense. Mes matches en cinq sets à Roland‐Garros sont la preuve que je me sens de mieux en mieux.
Publié le jeudi 10 septembre 2009 à 13:41