Battu par Peter Gojowczyk (6–7(5), 6–3, 6–4) pour son premier match depuis février, Jo‐Wilfried Tsonga restait satisfait d’avoir pu retrouver la compétition. En conférence de presse, le Manceau a fait le point.
Comment jugez‐vous votre performance pour votre retour en simple ?
Ce n’était pas si mal car c’était un joueur du Top 50. Ce n’était pas évident pour moi de reprendre face à un joueur de cette qualité. Je trouve que je m’en suis pas mal sorti car j’aurais pu gagner ce match si j’avais été un peu plus lucide. Mais c’est normal, il me manque de la compétition. Il faut enchaîner, jouer d’autres tournois, continuer à progresser physiquement pour tenir un tel combat du début à la fin. Je ne m’inquiète pas trop car je sais que ça va être un passage obligatoire. Je ne me donne pas de temps. L’objectif est que je retrouve des bonnes sensations. On passe par de nombreuses périodes de doutes.
Qu’est-ce qui est plus compliqué ?
C’est une question d’habitude. S’entraîner c’est bien, mais les conditions de match sont différentes. C’est important de rejouer en compétition officielle pour retrouver ces moments pour que mon corps se réhabitue à jouer sous tension. L’œil doit se réhabituer, comme les réflexes ou le jeu de jambes. Tout ça va prendre du temps, mais c’est normal.
Quels sont les motifs de satisfaction ?
Ma « Rolex » (rires). Quand je dis ça, je parle de mon épaule, car elle n’est jamais rouillée. Elle est réglée comme une horloge. J’ai de la chance. Dans le premier set, je continue à mettre des aces. C’est la base de mon jeu car ça me permet d’avoir de la sécurité. Quand je sers bien, je peux être entreprenant à la relance. Dans le jeu, je suis loin de ce que je peux faire. Ce qui m’a plu, c’est d’avoir accroché un Top 50 alors que je n’ai pas joué depuis huit mois. D’autant plus que j’avais perdu presque 60% de mes capacités musculaires sur ma jambe gauche. Aujourd’hui (lire ce mardi), j’ai finalement fait un match et je n’étais pas si loin. Le tennis ne s’est pas envolé.
Avez‐vous senti une baisse d’énergie ?
J’ai eu une petite fatigue avec mes abdos pendant la rencontre ce qui m’a empêché de continuer à servir comme une brute (rire). L’objectif c’est de ne pas se faire mal et je dois enchaîner les matchs. Même si je me suis préparé pour ça, ce n’est pas la même intensité en compétition.
Après le Challenger d’Orléans, quelle est la suite ?
Je vais prendre deux semaines pour récupérer et me remettre une petite préparation physique afin de retrouver mes meilleures sensations. J’ai presque comblé ma perte de muscle pendant ma convalescence. Néanmoins, il reste environ 10 à 15% pour rattraper l’autre jambe et 20/30% de mes capacités maximales que j’ai déjà eues. Il reste du boulot et une marge de progression. Pour moi, c’était important de renouer avec la compétition. Passer son temps à l’entraînement, c’est fatiguant. On a envie de jouer. Je suis moins performant mais je me remets des automatismes en place.
De votre envoyé spécial à Metz
Publié le mardi 18 septembre 2018 à 21:02