Benneteau a faim

Même s’il a perdu sa huitième finale à Rotterdam, Julien Benneteau n’est pas venu à Marseille pour faire de la figu­ra­tion ou pour pleurer sur son sort. A 31 ans, il semble bien qu’il soit au sommet de sa forme, et que le travail fourni avec Loïc Courteau a struc­turé son jeu, son mental et ses ambi­tions.

« Il ne faut surtout pas que je parle d’un manque de fraî­cheur, de début de saison diffi­cile. Je n’ai pas le droit de me plaindre. Je joue bien, je suis en forme, il faut que j’en profite. J’ai vrai­ment encore envie de progresser, je pense pouvoir le faire, et je veux encore grimper dans la hiérar­chie  » expli­quait le Bressan à l’issue de son succès face à l’es­poir trico­lore Pouille. En fin de la saison dernière, nous avions rencontré Julien pour un bilan de sa saison, cela c’était passé au tournoi de Bâle dans le Player’s Lounge. Ce qui nous avait étonné c’était le sérieux du discours notam­ment quand on avait abordé l’idée de la respon­sa­bi­li­sa­tion d’un joueur sur le circuit. « S’entourer d’une team c’est un inves­tis­se­ment mais c’est aussi l’idée de s’en­gager, et de se donner les moyens, les moyens de ne pas avoir de regrets, ni d’ex­cuses ». Les propos avaient l’avan­tage d’être clairs et précis. 

Il faut dire que Julien depuis sa colla­bo­ra­tion avec Loïc Courteau a changé sa façon de jouer, il est plus agressif, plus tonique, plus tourné vers l’avant. Ses aven­tures en Coupe Davis lui ont aussi apporté une nouvelle confiance, voire une nouvelle aura. Cela l’oblige à avoir des ambi­tions dignes de son statut : « Je veux grimper au clas­se­ment ». Grimper c’est surement exploser son record personnel (NDLR : 26^e mondial le 30 Avril 2012). Après, il faudra juste que le physique tienne, car on a tous en tête sa vilaine bles­sure face à Murray à Monte‐Carlo. « Cela a été une rude épreuve, et même si je suis revenu très vite, c’est vrai qu’a­vant cet acci­dent j’étais au meilleur de ma forme ». Ce soir face au Polonais Janowicz, Julien Benneteau passe un vrai test pour prouver sa capa­cité à enchaîner, ce qui est en général est la marque des grands.

Publié le jeudi 21 février 2013 à 09:45