Battu 6–2 6–2 par Jo‐Wilfried Tsonga en demi‐finales cet après‐midi à Marseille, Gilles Simon pense que son compatriote l’emportera demain face à Tomas Berdych. Le Niçois parle également de ses problèmes physiques récurrents et de sa volonté de progresser sur ce plan.
On n’a pas vu le même Simon qu’hier dans ce match…
Comme souvent, j’ai des problèmes à droite à gauche et qui sont plus ou moins gênants selon les jours. Aujourd’hui, c’était très dur. J’ai choppé une vilaine douleur en fin de match contre Del Potro, une contracture au fessier droit. J’espérais que ça allait se résorber pour aujourd’hui. Mais non. J’ai eu beaucoup de mal à bouger. Dans ces conditions, avec le jeu qu’a Jo, c’est devenu mission impossible.
Dans une semaine comme celle‐ci, on retient le bon parcours ou on reste sur cette déception ?
Je reste sur cette déception, je l’ai d’ailleurs trop connue. Ma limite, c’est la même que la semaine dernière à Rotterdam. Je fais 3 bons matches puis j’ai une douleur. A moi de tout faire pour être mieux, pour enchaîner. Cette semaine, j’avais de quoi faire mieux, ayant gagné à chaque fois en 2 sets. Si je suis à fond, je peux poser énormément de problèmes. Mais si je bouge moins bien, ça devient un carnage. Alors voilà, j’essaie de progresser. Je m’améliore, mais le processus en place pour limiter ces blessures prendra au moins 4 mois, et il a commencé en janvier. C’est une chose que se fait sur le long terme, les effets ne seront pas immédiats. C’est comme si un mec qui veut progresser physiquement va faire quelques footings et d’un coup peut tenir 5 sets. Cela ne marche pas comme ça.
Il y a une part de malchance dans toutes ces blessures non ?
La poisse n’a rien à voir là dedans. C’est à moi de faire le travail. Il n’y a qu’à prendre l’exemple de mon adversaire du jour. Il y a quelques années de ça, il était en cristal. Or cela fait plusieurs saisons qu’il enchaine sans blessure, en faisant un gros travail avec Michel Franco. Mais voilà, quand on progresse, on progresse doucement. C’est une question d’équilibre, d’habitude, de travail. Il faut aussi que mentalement, j’arrive à me détacher de ça. Je veux dire, aujourd’hui, je n’avais pas mal au point de jouer aussi mal. C’est un peu dur à exprimer (sourire). Au lieu de penser à la balle, je pense à ma douleur. Alors mentalement, je sais que je peux faire mieux. A moi de progresser.
Berdych nous a fait comprendre qu’il n’était pas mécontent de ne pas avoir à vous affronter…
(Il sourit) En même temps contre Jo, il y a toujours eu des matches accrochés. Si je me souviens bien, la dernière fois qu’ils se sont joués, Jo a mené un set, un break. Bref Berdych n’est pas passé loin de prendre 4 et 3. Ce se joue à pas grand chose, et même si Berdych a gagné leurs derniers matchs, je n’ai pas senti qu’il dominait vraiment. Alors moi je mise sur Jo. Il joue très bien aussi, c’est en France, et ça aura son importance. On peut dire que c’est du 50/50 mais je pense que ça va tourner demain. Jo va gagner, et en deux sets. Je vois bien un tie‐break et un break, genre 7–6 6–3.
De votre envoyée spéciale à Marseille
La raquette de Gilles Simon, ici !
Publié le samedi 23 février 2013 à 19:26