Novak Djokovic va faire son entrée en lice demain à Bercy. Il rencontrera l’Américain Sam Querrey, qui a profité de l’abandon de Fernando Verdasco au premier tour. Serein et sûr de terminer la saison au premier rang mondial, Nole est revenu sur sa saison en conférence de presse. En rappelant que ce n’était évidemment pas terminé…
Comme si de rien n’était. Novak Djokovic est apparu impassible en conférence de presse ce mardi à Bercy. Pourtant, le Serbe a nourri quelques inquiétudes de son cas. Certains médias relayant la possibilité d’une grippe, d’autres évoquant des problèmes familiaux… C’est un Nole tout à fait déterminé et visiblement en bonne santé qui est apparu aux yeux des journalistes. Au point qu’il n’a même pas daigné répondre aux questions liées à ce mystère. Non, pour Djoko, seul le jeu importe. Et d’un point de vue tennistique, on peut dire que le Serbe a encore impressionné tout au long de l’année, comme il le reconnaît. « C’est une année très satisfaisante. C’était difficile pour moi de répéter une saison aussi extraordinaire que celle que j’ai fait en 2011. Mais j’ai remporté un titre du Grand chelem, gagné cinq titres au total jusqu’à présent, j’ai eu des résultats très réguliers… L’année a été excellente, et c’est une fierté de terminer à la première place mondiale une seconde année de suite. »
Une fierté mais qui n’est probablement pas usurpée. Novak a encore réalisé des performances de choix. Alors oui, on est loin de la rafle de trophées de 2011, où sa légitimité en qualité de numéro un était alors incontestable. Mais Nole s’est largement donné les moyens d’atteindre à nouveau ce rang. Derrière David Ferrer, le joueur de 25 ans est celui qui a disputé le plus de matchs dans la saison (80). Et à moins que l’Espagnol n’atteigne la finale à Bercy et au Masters, ou alors que Novak subisse quelques contre perfs, il devrait finir devant avec près de 90 rencontres. Invraisemblable. « Plus de 80 matchs, c’est un bon indicateur : cela montre que j’ai pu jouer à un très haut niveau tout au long de l’année, et gagner beaucoup de matchs, sans être obligé de sauter des évènements importants comme ce fut le cas en 2011. Bien organiser mon calendrier était une priorité. J’ai dû prendre une décision difficile en ne participant pas à mon tournoi « à la maison », à Belgrade, pendant la saison de terre battue. »
C’est peut‐être ce qui a manqué à Roger Federer en cette fin de saison. Le Suisse n’a pas fait l’impasse sur son tournoi maison par exemple à Bâle la semaine dernière. Par conséquent, le voilà absent pour le tournoi de Bercy. Une compétition dont Djokovic est à présent le favori ultime… avec Andy Murray. Qu’en est‐il pour Nole d’ailleurs de cette rivalité annoncée comme la future principale attraction du tennis mondial ? « C’est vrai qu’Andy et moi avons disputé beaucoup de matchs épiques ces derniers mois, à l’US Open et à Shanghai notamment. C’est normal que les gens spéculent sur cette rivalité. Mais je ne vois pas ça comme un match à deux. On ne peut pas oublier comme cela Roger et « Rafa », qui sont toujours les deux joueurs les plus titrés en activité. « Rafa » a connu la malchance d’être blessé ces cinq, six derniers mois, mais à son retour je suis sûr qu’il sera à nouveau un prétendant à la victoire dans chaque tournoi où il s’alignera. Et Roger joue toujours à un très haut niveau. Je pense que tous les quatre, nous formons le groupe des meilleurs et des grands favoris pour chacun des titres du Grand chelem. C’est bien qu’Andy nous ait rejoints dans le groupe en remportant l’US Open. Le tennis masculin vit un âge d’or. »
Ca, on en parlera peut‐être un peu plus tard Nole. En attendant, il faut se concentrer sur ce tournoi de Paris Bercy et le Masters. Mais ça n’a pas l’air d’être un problème pour le Serbe non ? « Pour moi, gagner chacun des matchs que je dispute est une priorité. Je me sens plus frais que l’an dernier à pareille époque. Et si je prends la décision de m’engager sur un tournoi, c’est dans l’optique d’honorer mes engagements et de le remporter. Je vais me concentrer pour terminer l’année le mieux possible, ici et au Masters de Londres. Cette année j’ai joué moins de tournois que l’année dernière. Je me suis concentré pour être au meilleur de ma forme sur les tournois importants, et je suis arrivé quasi‐systématiquement au moins en demi‐finales à chaque fois. C’est aussi quelque chose de très important pour moi. »
Et pour l’intérêt de la compétition, surtout.
Publié le mardi 30 octobre 2012 à 18:36