Battu en trois manches par Zverev à la suite d’un duel d’une belle intensité (6−7, 7–6, 4–6), Adrian Mannarino pouvait avoir des regrets. Notamment sur la fin de match où selon lui il n’a pas été dans le bon état d’esprit. Son analyse nous rappelle un peu certains passages du livre de Gilles Simon sur le conditionnement des tricolores depuis leur petite enfance tennistique : « C’est vrai que j’aborde le jeu à 4/4 en me disant « Ne fais pas le con » plutôt que de me dire « Va le chercher. Tu es à deux jeux de gagner le match, continue à le faire paniquer ». A ce moment‐là, je fais trois mauvais points parce que je commence à jouer vers l’arrière, je lui laisse un peu trop le temps de diriger le jeu. Ensuite, sur la balle de break à 5⁄4, j’ai vraiment le sentiment de ne pas prendre ma chance ; j’ai voulu attendre qu’il rate et, à ce moment‐là, ce n’est pas la bonne décision, parce que je sors du match trois points plus tard en me disant : tu aurais dû tenter quelque chose et finir le point un peu au bout d’une dizaine de frappes un peu épuisé en faisant un milieu du filet ; c’est vachement frustrant »
Publié le vendredi 6 novembre 2020 à 08:31